Cycle de séminaires - Des gares au coeur de l’innovation urbaine (2016)

Le PUCA s’est constitué une expérience conséquente sur le sujet de la mobilité :

  • Programme "Gares et quartiers de gare" entre 1998 et 2003, avec des métropoles régionales, la SNCF et la RATP,
  • Programme de recherche « Déplacements et inégalités » Puca-Predit lancé en 1999, Ouvrage « Vers un droit à la mobilité pour tous – inégalités, territoires et vie quotidienne » en 2006,
  • Programme de recherche « Penser la ville sans bornes » en 2003-2004, Ouvrage « La ville aux limites de la mobilité » en 2006,
  • POPSU Europe « Gares TGV et dynamiques de renouvellement urbain » en 2009, Ouvrage « Gares et dynamiques urbaines, les enjeux de la grande vitesse » en 2011,
  • POPSU Europe « Nouveaux modèles d’aménagement de l’espace public : la marche, et le partage avec les autres modes de déplacements », Ouvrage « Le piéton dans la ville » en 2010.

Dans cette lignée, le Puca s’associe en 2016 au laboratoire Ville, mobilité, transport (LVMT) dans le cadre de la Chaire Gare en partenariat avec Gares et Connexions pour organiser un cycle de 3 séminaires intitulé "Des gares au coeur de l’innovation urbaine", et consacré aux transformations contemporaines des pratiques de mobilités et des usages des lieux dans les gares. Ces journées, envisagées sous forme d’ateliers associant chercheurs, opérateurs du monde ferroviaire et professionnels de l’urbanisme, visent à échanger à partir de la présentation de travaux récents et de construire collectivement des problématiques susceptibles de préparer un futur programme de recherche en appui aux politiques publiques. A la séance du 25 janvier consacrée au numérique succède la journée du 11 avril, autour des tiers lieux et des nouveaux espaces de vie et de travail associés aux gares, et la journée du 13 juin 2016, qui valorisera des retours d’expérience sur la rénovation architecturale et le développement de la création artistique et culturelle en gare.


Programme du séminaire

  • Des pratiques numériques mobiles aux transformations digitales des gares - 25 janvier 2016
    L’innovation possède deux leviers principaux : la capacité à comprendre et à anticiper les besoins des usagers, d’une part, et la construction de coopérations entre le monde économique, les acteurs urbains et les acteurs du savoir et de la création, d’autre part.
    L’innovation n’est pas que technologique, elle bouleverse les pratiques, mais aussi les attentes et les perceptions des acteurs des gares : concepteurs, gestionnaires, et usagers ou clients, et induit une transformation des lieux et des usages.
    Quelles formes d’innovation les gares et les lieux de transit urbain peuvent-ils porter du point de vue numérique ?
    Le séminaire s’appuie sur les trois polarités de la gare intelligente que sont les projets d’éco-systèmes urbains multimodaux, les stratégies des opérateurs de mobilité et de réseau autour de nouveaux services, et les tendances émergentes en matière d’usages et de pratiques, de plus en plus individualisées.
    Voir les vidéos de la séance 1 -
    Lire le Quatre Pages n°34 - L’incertain tournant serviciel des gares
  • Les gares, nouveaux villages urbains ? – 11 avril 2016
    De nombreux travaux de recherche explorent une effervescence d’initiatives de « saisissement » du lieu et des fonctionnalités de la gare par des collectifs diversifiés. Ces travaux soulignent la place centrale des gares, mêmes petites et anodines, dans ce phénomène : la gare devient un concentré d’une pluralité d’espaces, d’une diversification de vitesses et d’une multiplicité de temporalités. Ces initiatives tentent d’inventer des stratégies d’articulation entre des besoins nouveaux, et des lieux mieux agencés, mieux utilisés.
    Du côté du changement dans les manières de travailler et dans la mutation des styles de déplacements domicile travail, on voit émerger des espaces de travail / de rencontres professionnelles temporaires et flexibles. Certains sont adaptés à des clientèles d’affaires et cibles des gares métropolitaines, transformées partiellement en centre d’affaires. Cela correspond essentiellement à des espaces business en gare pour « simplifier le quotidien des collaborateurs mobiles et limite les déplacements inutiles à travers la ville ». D’autres s’appuient sur les ressources de l’économie sociale et solidaire pour imaginer des types d’espaces de travail éphémères et collaboratifs. Dans quelle mesure cette offre d’espaces de travail en gares constitue-t-elle une série d’innovations – voire d’offres de rupture – tant du point de vue du travail que du oint de vue de la mobilité quotidienne ? Quels liens entretient ce mouvement avec les thématiques de la métropolisation, les usages du temps, les relations centre périphérie ? Ceci conduit la gare à devenir le centre d’une innovation incrémentielle dans l’offre de services liée aux déplacements professionnels. Du côté des opérateur ferroviaire et en gare, il s’agit d’un marché en devenir et d’une perspective de renforcement du modèle d’affaires. Du côté des partenaires économiques et des usagers, l’utilisation de la gare s’inscrit dans une « co-construction ». Du point de vue des acteurs territoriaux, l’organisation de ces lieux utopiques renvoie à des questions très concrètes (sécurité, gestion, gardiennage, stationnement) mais ouvre aussi à une réflexion en terme de développement urbain. Quelques entrées structurent cette vision : – la gare lieu complémentaire, d’appui à la vie quotidienne- la gare dans l’économie sociale et solidaire, dans le développement des pratiques collaboratives – la gare « business centre » contribue à l’économie locale.
    Voir les vidéos de la séance 2
  • Quand la culture s’invite en gare : initiatives artistiques et patrimoniales –13 juin 2016
    Pourquoi les grandes institutions culturelles se saisissent-elles aujourd’hui des gares pour organiser des événements artistiques qui résonnent avec la société ?
    Comment les artistes révèlent-ils les ressources esthétiques et patrimoniales des espaces de mobilité et enrichissent -il l’urbanité ?
    Quel dialogue entre des oeuvres et les millions d’usagers quotidiens ?
    En quoi la culture peut devenir une dimension de l’affrontement concurrentiel des acteurs ferroviaires à l’échelle internationale ?
    Voir les vidéos de la séance 3

Rapport

Université Paris-Est, laboratoire Ville mobilité transports juillet 2017, 67 p. Cote de l’ouvrage au Puca : Puca 1929

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