Dax-Adour 2050

Équipe mentionnée

Site : Dax – Quartier du Sablar

Composition de l’équipe

Mandataire
AREP (architecture, urbanisme, paysage, VRD)
— 
INGETEC (Bureau d’études hydraulique, environnement, infrastructure et mobilité)
— 
EXIT Paysagistes (paysage)

Contact : celluleoffres@arep.fr


Face à l’urgence climatique et à l’aggravation du risque hydraulique, le projet des Barthes du Sablar vise à concilier les enjeux environnementaux et les enjeux de développement urbain en cœur d’agglomération.

Ici, le projet développé incite à un changement profond de paradigme : le changement climatique, la présence du fleuve et le risque d’inondation qu’il induit sont pensés et intégrés au processus de conception du projet urbain, programmatique et paysager, avec le double objectif de mettre en sécurité l’occupation humaine et d’assurer l’adaptation au changement climatique des espaces publics et privés.

A l’échelle du cœur d’agglomération, c’est un projet de reconquête de l’Adour mais aussi une réponse d’usage et d’espace public. Le projet propose d’inverser la tendance d’un quartier en déprise pour en faire la vitrine d’un urbanisme post-carbone et d’offrir une vraie polarité, une destination de bien-être en cœur d’agglomération offrant des lieux de vie plus "verts", en phase avec les attentes des habitants et avec les enjeux climatiques.

A l’échelle du Sablar, c’est un projet urbain et paysager, inscrit en cœur de ville, support d’attractivité et d’intensité urbaine, où il convient de moins construire, voire de déconstruire à certains endroits pour mieux construire ailleurs.

Le projet se caractérise par une redéfinition en profondeur du socle macro-topographique de la plaine du Sablar avec la surélévation au-delà de la cote de crue centennale des îlots urbains historiques : l’îlot de la gare et l’îlot du port. A moyen terme, les digues seront effacées, et les infrastructures routières et ferroviaires deviendront hydrauliquement transparentes. La protection des populations sera assurée par la concentration du bâti sur un niveau de sol de référence supérieur à 9.50 m NGF.

Le projet restitue ainsi de l’espace au bon fonctionnement du fleuve et permet de passer d’une logique de digues à une logique de berges et de plaine fluviale, plus économique et plus sécuritaire. Il permet de redonner localement de la mobilité à l’Adour en épisode de crue par la libre circulation des eaux dans la plaine du "parc de l’Adour". Cette nouvelle polarité de fraîcheur, de récréation et de biodiversité en cœur d’agglomération n’est, par ailleurs, pas sans rappeler les Barthes de l’Adour, ces prairies humides qui constituent un patrimoine naturel et un des plus beaux paysages landais. Ce nouvel espace déminéralisé pourra également remplir des fonctions nourricières d’ici 2050 avec l’arrivée de nouvelles activités agricoles permettant d’enrichir les sols mais aussi d’approvisionner les îlots urbains habités.

Le projet accorde enfin une importance particulière à la réorganisation des mobilités, dès le court terme, avec des actions d’urbanisme tactique qui donneront à voir dès aujourd’hui un futur désirable pour le Sablar. A l’échelle de l’agglomération, il s’agit de réorganiser le trafic d’entrée de ville pour le détourner des quais de l’Adour. A l’échelle du quartier, la réduction de trafic de transit permettra la pacification des espaces publics et une réorganisation de ceux-ci au profit des mobilités actives.

Partager la page