De la figure au fragment

Équipe mentionnée

Site : Montereau-Fault-Yonne

Composition de l’équipe

Mandataire
Les Marneurs (architecture, paysage et urbanisme)
— 
Hydratec (hydraulique, hydrologie)
— 
Thomas Beillouin (Architecte, urbaniste, doctorant en architecture)

Contact : contact@lesmarneurs.fr


A lumière de la compréhension du site et de ses enjeux,notamment de l’enjeu inondation, l’équipe a choisi d’orienter notre réponse suivant plusieurs grandes
postures :

Globalement, recréer une cohérence à l’échelle du Parc,en révélant ou en intensifiant la dynamique paysagère et hydrologique pré-existante, par la redéfinition d’une trame verte et bleue. Plus précisément, il s’agit de mettre en place un plan-guide plutôt qu’une d’un projet figé à mettre en œuvre d’un seul tenant. La mise en place de cette trame paysagère est aussi l’occasion de créer ou de prolonger des voies douces au service des usagers du site comme des habitants du territoire.

Sur la partie nord du site qui est peu construite, accepter le débordement périodique de la Seine, et retrouver une trame paysagère permettant de maximiser les capacités d’infiltration du site, où les sols sont aujourd’hui très compactés. Il s’agit aussi de redonner une cohérence spatiale et une qualité paysagère à ce secteur où les occupations du sol sont exclusivement techniques.

La densification construite du secteur nord ne parait pas souhaitable car le niveau d’aléa et les hauteurs d’eau potentielles nécessiteraient une compensation et des mouvements de terre trop importants d’un point de vue économique et écologique (impact carbone). La surélévation des activités génèrerait également des écarts de hauteur trop importants entre les voiries existantes et les niveaux hors d’eau pour être compatible avec un fonctionnement logistique des entreprises. Il semble donc plus souhaitable pour la zone de conforter la vocation logistique du site, principalement de stockage de matériaux et de container, tout en impulsant une logique de trame verte et bleue permettant conjointement l’infiltration, l’accessibilité et d’améliorer la qualité paysagère du site.

Sur la partie sud, l’équipe propose une adaptation des bâtiments existants - majoritairement construits sous la cote des PHEC - et la conception de bâtiments neufs résilients à l’enjeu inondation grâce à la mise en place de principes constructifs. Si les acquisitions réalisées par la collectivité ont permis de maîtriser une partie du foncier dégageant ainsi des marges de manoeuvre, une grande partie du site reste fragmenté en de nombreuses propriétés privées, sur lesquelles de nombreuses inconnues demeurent quant à leur velléité et leur capacité d’évolution à court, moyen et long terme.

Le projet ne procède donc pas d’un grand plan de restructuration prédéfini. Il s’agit plutôt une vision globale, qui articule l’idéal d’une figure paysagère retrouvée vers laquelle le Parc du Confluent pourrait tendre à long terme, avec une série de « règles du jeu » qui organise l’évolution des différents fragments que représente chaque parcelle d’activité.

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