Rapport d’activité 2020 du PUCA

Editorial

L’année 2020 restera gravée dans nos mémoires pour l’épreuve collective que nous avons traversée, et qui n’est pas encore terminée à l’heure où nous publions ces pages. Les drames que nous avons vécus et les transformations que la crise sanitaire et sa gestion ont engendrées nous ont questionné de manière inédite sur nos modes de vie, et nos modes d’habiter.
Pour le PUCA, ces réflexions, élargies à un cercle de non spécialistes et fortement posées dans le débat public, ont conduit à une année riche et intense. Les partenariats de recherche et d’expérimentation se sont multipliés, nos travaux et publications ont été largement diffusés, et les modes de travail en distanciel, pour peu conviviaux qu’ils soient, nous ont permis de faire largement connaître nos travaux, au-delà de nos réseaux traditionnels.

D’une certaine manière, il y aura donc un avant et un « après » la crise sanitaire pour le PUCA, notamment en matière d’outils de valorisation. Après l’expérience des petits films « portraits de territoires » de la plate-forme POPSU, dont l’un a été primé au Forum urbain mondial, ce sont les podcasts sur les « campagnes urbaines », arpentant les lotissements et questionnant leur transformation, qui ont connu un succès enthousiasmant auprès d’un large public. Les très dynamiques « forums des solutions » en appui au programme Action Coeur de ville, et les nombreuses propositions de « webinaires » thématiques autour de nos programmes partenariaux de recherche, comme le déploiement de collections d’ouvrages de formats variés - des petites conférences POPSU aux « réflexions en partage » -, tous accessibles gratuitement en ligne, nous ont apporté de nouveaux relais dans les mondes professionnels, institutionnels et scientifiques. Je m’en réjouis, car jamais nous n’avions eu autant besoin de comprendre, de connaître, de partager nos interrogations.

Je me réjouis aussi de voir le PUCA lancer de nouveaux et ambitieux programmes de recherche qui ont été l’occasion de rencontres fertiles : BAUM, sur la relation entre formes urbaines et biodiversité, en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office français de la Biodiversité, et Ville productive, sur la place du travail et des travailleurs en ville, avec le soutien de la Fabrique de l’industrie, et de l’institut CDC pour la Recherche. La création de l’Agence nationale de la Cohésion des territoires nous permet de jouer auprès de ses directeurs de programmes un rôle de soutien à l’innovation et à la connaissance. L’expérimentation a également beaucoup progressé, notamment à travers la création des « Territoires Pilotes de Sobriété foncière », le concours AMITER avec la Direction générale de la Prévention des Risques, et les constructions adaptées en Outrer-mer.

Outre ces nouvelles initiatives, ce sont de très nombreuses démarches partagées qui sont présentées au fil de ces pages, qui montrent que la recherche urbaine et l’expérimentation, au service de la qualité de vie et de la création architecturale et urbaine, ont encore de beaux jours devant elles. Bonne lecture !

Hélène Peskine, secrétaire permanente du PUCA

Partager la page

Sur le même sujet