Echelles de l’habiter

Echelles de l’habiter

  • Jacques Lévy

Le groupement d’équipes SCALAB a mené une enquête multidimensionnelle, combinant des techniques quantitatives et qualitatives, sur l’habiter des individus et l’être-habité des lieux. De cette enquête, se dégage en définitive un petit nombre de niveaux scalaires pertinents : les espaces publics, des morceaux de villes plus grands que les anciens quartiers « villageois », les agglomérations et les aires urbaines fonctionnelles.

Deux grands types de rythmique se dégagent des enquêtes : celles de la plasticité offertes aux acteurs, celles des grandes logiques sociétales. La journée a été confirmée comme une unité temporelle exprimant le mieux l’ouverture des possibles pour les individus comme pour les lieux. On ne fait plus, et de moins en moins, la même chose tous les jours. Les lieux aussi tirent leur « personnalité » de ces jeux sur les rythmes intra mais aussi inter-journaliers. Plus que les échelles, ce sont les métriques qui constituent les éléments de différenciation entre les situations et sont au coeur de la grande question du type de ville souhaitée. L’opposition métrique pédestre/métrique automobile rend compte d’une grande partie des différences constatées entre les individus, les époques, les lieux.

Enfin, dans la parole PUCA – partie des différences constatées entre les individus, les époques, les lieux. Enfin, dans la parole des habitants, stéréotypes et ouverture à l’innovation sont présents à la fois dans les images et dans l’action. Loin de s’opposer terme à terme, représentations et pratiques contiennent les mêmes cohérences et les mêmes contradictions. Elles se complètent et se télescopent dans la constitution d’un « capital spatial ». Dans tous les cas, les marges de manœuvre et de libertés des individus, leurs choix personnels, à court ou long terme, jouent un rôle majeur sur la réalité observée.

Edition Recherche PUCA n°194, octobre 2008, ISBN : 978-2-11-097025-1, 130 p.

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