Rapport d’activité du PUCA 2018

2018 est une année de refondation du PUCA. Sous la présidence attentive et bienveillante de notre président, Robert Herrmann, président de l’Eurométropole de Strasbourg, nous avons convoqué nos instances de gouvernance pour adopter un nouveau programme partenarial couvrant la période 2018-2022.

Pour l’occasion, nous avons fait le choix de réunir ensemble, au sein du comité des parties prenantes, nos partenaires scientifiques, professionnels et institutionnels, afin d’affirmer notre vocation de médiateur entre chercheurs, praticiens et décideurs. Notre programme de travail a ensuite été soumis, sur la base de l’avis du comité des parties prenantes, à la validation de nos administrations de tutelle.

Nos orientations se déclinent en quatre grandes majeures : solidarité, innovation, résilience et territoire. Le PUCA poursuit l’ambition d’aider à trouver de nouvelles voies pour construire et faire la ville, toutes les villes quelles que soient leurs échelles, en conciliant créativité, progrès écologique et inclusion sociale.

2018 est aussi une année de transition, marquée par la fin d’un certain nombre d’actions, le renouvellement de programmes arrivant en fin de cycle, l’engagement de nouvelles investigations. Le programme des démonstrateurs industriels pour la ville durable est ainsi arrivé à un tournant, celui où il faut capitaliser les expériences pour faire progresser les innovations qui concentrent le plus d’attente. C’est le cas de l’autoconsommation collective d’électricité pour le développement de laquelle le groupe « verrou » constitué par le PUCA aura été particulièrement utile.

Quelques autres thématiques ont fortement marqué la production de l’année. La question de l’installation des migrants a ainsi donné lieu à deux séminaires, un colloque et la publication de trois ouvrages.

Celle des territoires a également généré une intense activité : lancement de la troisième session de POPSU Métropoles, lancement d’un nouveau programme POPSU Territoires dédié aux petites villes, tenue du séminaire « Villes en décroissance », colloque sur l’internationalisation des villes, publication d’ouvrages.
L’architecture et la construction n’ont pas été en reste avec la poursuite des programmes ESCO, BIM, le lancement du concours « Logements et usages du logements en 2030 », la préparation de la 3ème session de REHA, et la création de la plate-forme PREMICE.

Enfin, 2018 est une année de consolidation de la politique éditoriale du PUCA, avec la création de nouvelles collections dans des formats plus facilement accessibles au plus grand nombre. Ainsi, la collection Réflexions en partage en complétant l’édition de rapports de recherches, permet de valoriser la recherche in itinere dans un format court et appropriable par tous. La collection Les conférences POPSU propose, quant à elle, une retranscription sous forme de verbatim des conférences prononcées par les chercheurs ou acteurs du programme.

En parallèle, la communication autour des missions et programmes du PUCA a été renforcée par la réalisation de brochures dédiées et le déploiement de la newsletter.

Au plan budgétaire, la totalité des crédits délégués au PUCA par la Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature auront été engagés pour un montant global de 1,6 millions d’euros. En matière de ressources humaines, l’année 2018 aura permis le renforcement de l’équipe POPSU avec l’ouverture et le recrutement d’un secrétaire scientifique pour le programme.

Malheureusement, l’année 2018 aura aussi été celle du deuil de Marie-Flore Mattei, décédée le 10 mars au terme d’un long combat de trois années contre la maladie, à qui je voudrais rendre ici un dernier hommage.

Marie-Flore Mattei a été pendant dix ans chargée de mission au PUCA et rédactrice en chef des Annales de la recherche urbaine. Géographe et ingénieure des Travaux Publics de l’Etat, elle a participé également à l’animation de la revue Espaces Temps avec Jacques Lévy ainsi qu’à la conception et au pilotage de nombreux programmes de recherche urbaine au sein de différentes institutions, notamment le CNRS. Elle a également enseignée à Paris X Nanterre et Paris I Panthéon-Sorbonne.

Marie-Flore Mattei était réputée dans le monde de la recherche urbaine pour sa redoutable rigueur intellectuelle et littéraire, son sens de l’humour féroce et son dévouement sans faille auprès de nombreux jeunes doctorants qu’elle a accompagnés au bout de leurs thèses.

Elle laisse un vide immense auprès de tous ceux qui l’ont côtoyée au PUCA.

Hélène Peskine,
secrétaire permanente du PUCA

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