Cahier des solutions "La ville active"

Parution : Troisième Cahier des solutions "La ville active"

 

Avant-propos

La transition numérique bouscule nos sociétés : croissance du télétravail, évolution des modes de production et nouveau marché de l’emploi sont quelques-unes de ses conséquences.
Pour les territoires singuliers que sont les villes petites et moyennes, ces changements sont l’opportunité d’un repositionnement. Agiles, riches d’une identité forte restituée dans un patrimoine remarquable et souvent disponible, leurs savoir-faire, leur potentiel foncier, leur capacité à rayonner à l’échelle d’un bassin d’emploi et leur cadre de vie sont autant de raisons qui les mettent en bonne place pour répondre positivement à ces nouveaux paradigmes. Pour réussir, il faut néanmoins mettre en adéquation les qualifications des habitants, les besoins des entreprises et les potentiels d’accueil des collectivités locales, tout en soutenant la modernisation de l’appareil productif.
Des chantiers sont d’ores et déjà amorcés, celui de l’accès à la formation en est un : indispensable pour dispenser des certifications qualifiantes en lien avec les métiers en tensions. Avec le Cnam comme partenaire, l’offre a pu s’intensifier au cœur des territoires et au plus près des besoins. S’engage ainsi une dynamique nouvelle pour les actifs et notamment pour les jeunes.
En complément, les tiers-lieux et les activités liées à l’économie sociale et solidaire viennent amplifier l’offre de formation académique en créant des espaces d’échange, d’inclusion et de créativité. Soutenir la création d’emplois de long terme pour la population active tout en proposant des possibilités d’évolutions de carrière à l’échelle locale renforce la résilience, le développement et l’attractivité des collectivités locales.
Les territoires français, dans leur diversité, ont des ressources ! En étant ancrés dans la relance territoriale, les programmes nationaux Action cœur de ville, Petites villes de demain et Territoires d’industrie soutiennent le développement et la valorisation des spécificités locales. Que ce soit pour les filières artisanales ou industrielles, les cœurs des villes petites et moyennes sont en capacité de répondre à la relocalisation d’activités productives à de multiples échelles et d’être au rendez-vous de la stratégie France 2030.
Penser la ville active, c’est considérer ensemble la question de la formation, de l’artisanat, de l’industrie et de l’emploi avec celle de la planification écologique et territoriale. Pour réussir ce défi, la ville doit se renouveler au prisme de la mixité en articulant les fonctions qui la font vivre et toujours mieux faire vivre celles et ceux qui la font fonctionner.

HÉLÈNE PESKINE
Secrétaire permanente du Plan urbanisme construction architecture (Puca)

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