Centre de ressources - Lieux du travail à distance de l’entreprise

Ouvrages, revues, rapports, articles

Christine AFRIAT, 2020, Métamorphose du travail. Ed ; Economica, 384 p.
Intelligence artificielle, robotique, impression 3D, industrie 4.0, objets connectés, blockchain sont quelques-unes des menaces que l’évolution technologique fait peser sur les emplois existants. Au-delà des possibles pertes d’emploi, c’est l’ensemble du travail qui va subir un profond changement. Il serait facile de n’envisager la métamorphose du travail que sous l’angle des évolutions technologiques susceptibles de modifier fortement les conditions du travail, que ce soit pour le pire – travail à la demande, précaire et sous-rémunéré – ou pour le meilleur – au service d’un travail humain augmenté, plus impliquant, plus engagé, plus porteur de sens, d’éthique, de qualité et de créativité. Cependant, pour appréhender l’avenir du travail, il est important de croiser les évolutions technologiques, les choix politiques et organisationnels des entreprises et des États et, surtout, les mouvements sociétaux. À travers trois scénarios, ce livre anticipe les futurs possibles, selon qu’ils seront déterminés au fil de l’eau par la mise en œuvre passive des technologies ou repris en main, au service d’une amélioration et d’un enrichissement du travail.

Priscilla Ananian, Divya Leducq, 2021, Cybergéo, Revue européenne de géographie
Les espaces de coworking : insertion urbaine et actions d’urbanisme. Les apports d’une comparaison internationale Québec-France
Les espaces de coworking accueillent une part infime de la population active, et pourtant ils s’inscrivent dans un processus de profondes transformations des pratiques, des milieux et des lieux de travail. Ils suscitent un engouement croissant de la part des milieux politique et universitaire, particulièrement sur le plan du développement économique. Notre recherche montre que leurs contributions sont observées principalement à un autre niveau : celui de l’aménagement urbain et du développement local. À partir de cas d’études situés à Montréal (Québec) et à Tours (France), il en ressort que certains de ces espaces présentent des effets transformateurs localement à condition de conjuguer différents champs d’action de l’urbanisme fondés sur la réglementation urbanistique, la collaboration entre les parties prenantes du projet urbain et l’accompagnement des initiatives portées par les milieux communautaire et entrepreneurial propres à l’urbanisme tactique.

Lionel ARNAUD, 2018. “Et si l’amateur se réalisait dans la société numérique ? », In : Nectart. 2018. Vol. 6, n° 1, pp. 134‑140.
Depuis les années 1970, les figures du « créateur », de l’« autodidacte » et de l’« amateur » sont de plus en plus valorisées et, avec elles, leurs dispositions à « bricoler » avec des formes de savoirs différents, à faire des liens inédits, à mettre en relation des savoirs dispersés. L’avènement des nouvelles technologies numériques semble toutefois marquer une nouvelle étape. Le renouvellement des pratiques culturelles, particulièrement évident dans les cas de la photographie, de la musique ou de la vidéo, dont la pratique a presque entièrement basculé dans le numérique en moins d’une décennie, favorise ce qui s’apparente à une réappropriation de l’action culturelle en faveur du plus grand nombre. Et si cette réalité n’est pas entièrement nouvelle, cet article s’emploie à souligner les transformations à l’œuvre dans nos rapports aux biens culturels, aujourd’hui accentuées par la démocratisation des outils numériques, le développement des hackerspaces, fab labs, makerspaces et autres lieux de fabrication « ouverts » et de partage des savoirs culturels.

Nicole AUBERT, 2018, " @ La recherche du temps. Individus hyperconnectés, société accélérée  : tensions et transformations »Toulouse : ERES. Sociologie clinique, 456 p.
L’avènement des nouvelles technologies de la communication (mails, téléphones mobiles, internet) et le triomphe du capitalisme financier, fondé sur une exigence de rentabilité à très court terme, ont entraîné trois façons nouvelles de vivre le temps : l’instantanéité, l’immédiateté et enfin l’urgence. La nouveauté est là, dans le fait que l’urgence, autrefois cantonnée au domaine médical ou, parfois, au domaine juridique, a envahi le domaine économique et, par voie de conséquence, le registre de la vie professionnelle et celui de la vie personnelle. Une accélération continue ponctue désormais le rythme de la société contemporaine, tant au niveau du travail qu’à celui du vécu individuel.

BANQUE MONDIALE, 2019, Le travail en mutation, Rapport sur le développement dans le monde, 139 p.
Les pays doivent être prêts à faire face à la transformation de la nature du travail. À en croire le rapport, l’accélération de la robotisation à travers le monde renforce la crainte d’une érosion des emplois. Mais les technologies offrent la possibilité de créer de nouveaux emplois, d’accroître la productivité et d’assurer l’efficacité des services publics. Les craintes que suscitent l’innovation, qui a déjà changé notre façon de vivre, seraient injustifiée selon la Banque Mondiale qui invite ici les gouvernements à mettre en place une protection sociale minimale garantie pour tous.

Forum Vies Mobiles, avec l’ObSoCo, janvier 2023. 55 p.
Télétravail et mobilité résidentielle en Île-de-France : mobilité et rythmes de vie
Trois ans après le début de la crise covid, le Forum Vies Mobiles a lancé la seconde vague de son enquête sur les impacts du télétravail en Île-de-France. Elle révèle que la stabilisation à un niveau élevé de la pratique du télétravail en Île-de-France, et ce malgré la fin progressive de la crise sanitaire, entraîne une nouvelle organisation sociale (rapport au logement, modes de déplacement, nuits passées hors du domicile, etc.) et influence fortement les projets de déménagements, notamment pour quitter la région.
Accès à la première enquête (février 2022) : Télétravail : vers un exode des Franciliens ?

Institut Paris Région, Les Cahiers n° 181, janvier 2023, À distance, la révolution du télétravail
C’est arrivé. La pandémie a imposé le télétravail partout dans le monde, et plus encore dans les métropoles. Les réticences ont cédé, travailler à distance est devenu une réalité incontournable, souvent recherchée, parfois redoutée ou combattue. Le télétravail s’est imposé à nous.
Aujourd’hui, il éveille nos imaginaires, en positif comme en négatif.
Côté pile, le télétravail pourrait apaiser nos quotidiens, allonger nos nuits, rapprocher les familles, faire se rencontrer les voisins, réduire la pollution en évitant les déplacements domicile-travail, dynamiser les communes rurales et périurbaines, augmenter la productivité et faire baisser la facture immobilière des entreprises.
Côté face, il pourrait créer des tensions entre les télétravailleurs et les autres, entre ceux qui peuvent assouvir leurs aspirations à vivre ailleurs et les captifs d’une proximité géographique indispensable à leur emploi, détruire les collectifs de travail, isoler encore davantage, désorganiser les services locaux, ou encore faire monter les prix de l’immobilier dans les zones résidentielles recherchées.
Mais que se passe-t-il exactement ? Quelle est la réalité du télétravail trois ans après le début de la pandémie ? Pour la première fois, géographes, sociologues, anthropologues, élus, citoyens, entrepreneurs… se penchent sur les conséquences de cette nouvelle donne et les trajectoires qu’elle dessine. Avec eux, Jean Viard, Geoffroy Roux de Bezieux, Laurent Berger, Ingrid Nappi, François Dupuy, Pascal Picq, Jean-Yves Boulin, Dominique Méda et d’autres décryptent cette transformation.
Le bureau va-t-il disparaître ? Les citadins vont-ils fuir les métropoles ? La seule certitude est que le télétravail est en passe de modifier les équilibres sociaux et territoriaux sur lesquels nous vivons depuis des décennies, et qu’il impose une nouvelle vision du monde à venir.

Isabelle BERREBI-HOFFMANN, 2009. Politiques de l’intime. Des utopies sociales d’hier aux mondes du travail d’aujourd’hui, Paris : La Découverte. Recherches. ISBN 978-2-7071-5781-2.
Du Familistère de Guise aux "call centers" contemporains, des utopistes aux gestionnaires du management, un ensemble d’historiens et de sociologues montre comment les entreprises et le monde du travail ont pensé et expérimenté la remise en cause ou la réinvention des frontières entre vie privée et vie professionnelle, entre sphère domestique et sphère économique, entre espace intime et espace public.

Isabelle BERREBI-HOFFMANN, Marie-Christine BUREAU et Michel LALLEMENT, Makers. Enquête sur les laboratoires du changement social, Paris, Seuil, 2018, 352 p.
Paru en 2018, cet ouvrage est issu d’un vaste travail de recherche collectif mené au Cnam, depuis le début des années 2010, sur les transformations contemporaines du monde du travail. Faisant suite à la monographie consacrée par Michel Lallement aux hackers de la baie de San Francisco, il conjugue l’expertise des trois auteur-e-s pour le mouvement hacker (Michel Lallement), les transformations du travail dans le secteur informatique (Isabelle Berrebi-Hoffman) et les nouvelles formes d’emploi (Marie-Christine Bureau), autour d’un objet qu’il s’agit ici de définir, de comprendre et de caractériser : le mouvement maker.

Isabelle BERREBI-HOFFMANN, Marie-Christine BUREAU et Michel LALLEMENT, 2017.
Des Shakers aux Makers : éléments pour une critique sociale de la créativité. In : La créativité au travail [en ligne]. Toulouse : ERES. Clinique du travail. p. 295‑318. ISBN 978-2-7492-5629-0.
a créativité est habituellement convoquée par les sciences sociales pour rendre raison du travail comme d’une pratique qui ne se résume jamais à la simple duplication en actes de consignes formelles. À ce titre, elle est le plus souvent pensée comme un mouvement « naturel » de l’expressivité humaine. De ce point de vue, les systèmes, les institutions ou le capitalisme sont alors perçus comme des limites, des contraintes ou des leviers d’instrumentalisation. Source régulière d’intérêt, la tension entre travail créatif et travail prescrit est, de fait, tout à fait pertinente à considérer. C’est pourtant à une autre question que les auteurs répondent ici, en partant du constat que la thématique de la créativité s’est imposée au cœur du débat social et politique : comment expliquer qu’à certaines périodes, et dans des espaces situés, la capacité à créer, imaginer, innover, faire par soi-même…, soit l’objet de discussions collectives, de publications, de mouvements sociaux, de politiques publiques ?

INED, 2022, Le travail dans la crise : une question de santé
Émilie Counil et Ariane Pailhé, chercheures à l’Ined, dans le cadre des " Rencontres de la démo " sur " Population et Covid : conséquences d’une crise sanitaire majeure ", 30 septembre 2021 à l’Ined. La pandémie de COVID-19 affecte profondément les situations d’emploi et l’organisation du travail, le télétravail a connu un essor sans précédent. Emilie Counil et Ariane Pailhé, nous présentent quelque résultats de l’enquête « Épidémiologie et conditions de vie » (EpiCoV) conduite à différents moments de l’épidémie. Quels sont les effets de la pandémie sur la santé – en fonction du type de profession exercée, de la situation familiale, du mode éventuel d’exercice du télétravail ?

Alexandra BIDET et Gwenaële ROT, 2014, « L’entreprise au prisme du travail », dans : Blanche Segrestin éd., L’entreprise. Point aveugle du savoir, Editions Sciences Humaines, « Essais », 2014, pp. 201-214.
La sociologie de l’entreprise parle peu du travail. Trente ans après le plaidoyer pour une « sociologie de l’entreprise », le fait reste patent. Pour elle, tout se passe comme s’il n’était pas nécessaire de convoquer le travail, c’est-à-dire l’activité productive, pour comprendre ce que l’entreprise fait à la « société ». Le point de vue est ici différent : l’entreprise doit une grande partie de ses effets sociaux aux « solidarités techniques » et aux formes de vie élaborées au cœur du travail quotidien ; elle doit aussi au travail sa nature même : comme ensemble de finalités à vocation productive, elle ne peut se comprendre qu’à partir du travail.

Mark BILANDZIC et Marcus FOTH, 2016, “Designing hubs for connected learning : Social, spatial, and technological insights from coworking spaces, hackerspaces, and meetup groups” In : Place-based spaces for networked learning. S.l. : Routledge. pp. 191‑206.
Connected learning, as a design approach, does not restrict learning to a dedicated learning space (school, university, etc.), but considers it to be an aggregation of individual experiences made through intrinsically motivated, active participation in and across various socio-cultural, every-day life environments. Urban places for meeting, interacting and connected learning with people from diverse backgrounds, cultures and areas of expertise are highly significant in the knowledge economy of our 21st century. However, little is yet known about best practices to design and curate such hubs that attract and support interest-driven and socially embedded learning experiences. The research study investigates design aspects that contribute to successful place-based spaces for connected learning. The findings reveal social, spatial and technological interventions that these spaces apply to nourish a culture of connected learning, sharing and peer interaction. The discussion suggests a set of design implications for designers, managers and decision makers that have an interest in nourishing a connected learning culture among their user community.

Stephen BILLETT et Christy NOBLE, 2017, Individuals’ mediation of learning professional practice : Co-working and learning to prescribe. In : Agency at Work. S.l. : Springer. p. 205‑227.
The role of workers’ agency and intentionality in mediating their work-life learning is key basis for understanding how that learning occurs through and across their working lives. This proposition arises, in part, from the realisation that much of individuals’ learning and development across working life required for effective work and employability occurs through workers’ engagement in everyday work activities and interactions, that is, outside of the circumstances of intentional education or training interludes and being taught, instructed or guided by co-workers. It is individuals’ agency and intentionality that mediates learning in these circumstances, as it also does in close interactions with others (i.e. more experienced workers, trainers, teachers). The mediation of other workers is often required for learning concepts to be understood, procedural capacities to be developed and when dispositional aspects of work practice require to be made accessible and appropriated. Co-working and learning, however, also requires individuals’ mediation of what they experience interpersonally. Rather than being the unidirectional passage of knowledge from the expert to novice, these processes are bidirectional and interdependent. Understanding how this interdependent means of learning might be supported through everyday co-working activities and interaction offers ways to promote the potency of work settings as learning environments.

Céline BOULAY-ESPÉRONNIER, Cécile CUKIERMAN et Stéphane SAUTAREL
8 questions sur l’avenir du télétravail, vers une révolution du travail à distance ?
Rapport d’information de Mmes Céline BOULAY-ESPÉRONNIER, Cécile CUKIERMAN et M. Stéphane SAUTAREL, fait au nom de la délégation sénatoriale à la prospective n° 89 (2021-2022) - 22 octobre 2021

Jean-Yves BOULIN, Rachel SILVERA, 2001,« Temps de travail et temps hors travail : vers de nouvelles articulations ? », dans : Claude Durand éd., Temps de travail et temps libre. Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur, « Ouvertures sociologiques », 2001, pp. 271-286.
La contribution se fonde sur des données empiriques issues d’une recherche comparée France-Suède. L’objet de cette recherche était d’évaluer l’impact des transformations du temps de travail sur les modes de vie, notamment en analysant les usages du temps libéré par la réduction du temps de travail dans le hors travail (activités domestiques, familiales, loisirs etc.) Les résultats de cette recherche constituent une opportunité pour réinterroger de façon empirique les thèses relatives à l’articulation entre travail et hors travail.

Émilie BOURDU, Michel LALLEMENT, Pierre VELTZ, Thierry WEIL, 2019, Le travail en mouvement, Presses des Mines, 300 p.
Depuis plusieurs années, les indices d’une vaste recomposition du travail n’ont cessé de se multiplier. Outre la révolution numérique, il faut compter avec de nouvelles formes d’organisation des activités productives qui en appellent à toujours plus d’engagement, de responsabilisation et de collaborations horizontales au travail. À l’image des transformations qui affectent les lieux comme les temps des pratiques professionnelles, ce sont les frontières mêmes du travail qui sont aujourd’hui en train de bouger, avec le développement du salariat précaire, de la parasubordination et de la multi-activité. Les régulations comme les relations sociales en ressortent passablement ébranlées.Convaincus du rôle nodal que joue le travail dans la cohésion de nos sociétés, 50 contributeurs croisent les thèmes et les disciplines pour prendre la mesure des transformations en cours, repérer les constances et les innovations, mais aussi les utopies concrètes locales ou encore les enjeux mondiaux qui interpellent les gouvernements, les entreprises transnationales, les syndicats et l’Organisation internationale du travail.

Marie-Laure CAHIER, Suzy CANIVEN, 2022, La Fabrique de l’Industrie
Le travail à distance dessine-t-il le futur du travail ?
Cet ouvrage entend poser la question du travail à distance au-delà de l’épisode pandémique, de ses effets et de ce qu’il nous enseigne.

Guy CAIRE, 2006, « Chapitre 6. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication et la recomposition du travail  », In : Travailler au XXIe siècle [en ligne]. Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur. pp. 129‑157.
Le monde du travail bouge : automatisation accentuée avec l’électronisation croissante des activités, fin du taylorisme, émergence d’un nouveau système productif, constitution d’une nouvelle économie, le changement prend d’abord la forme d’une mutation du vocabulaire : « Une quasi-révolution langagière submerge le monde du travail. De nouveaux mots décrivent le travail dans les entreprises. On ne parle plus d’ouvriers mais d’opérateurs, de conducteurs, de pilotes d’installations ; il n’y a plus de qualifications, mais des missions, des compétences, des fonctions, des rôles, des niveaux de polyvalences, au sein d’unités élémentaires, de modules, de zones, d’îlots. On nous entretient en termes d’interactivité, de flexibilité, de réactivité, de savoir être productif, de gestion d’aléas, d’évènements, d’inter-communication ; la notion de prestations de services envahit tout le champ de la production, puisque désormais d’un poste de travail à l’autre on fait de la prestation de service sur le mode client- fournisseur. »

Ignasi CAPDEVILA, 2017, “A typology of localized spaces of collaborative innovation” In : Entrepreneurial Neighbourhoods. S.l. : Edward Elgar Publishing.
Creativity has a strong social component. The capture of distributed collective creativity plays a significant role in the innovative processes in organizations. In recent years, many localized spaces of collaborative innovation have been created predominantly in cities under different names such as : Fab Labs, hackerspaces, makerspaces, co-working spaces and Living Labs. All these spaces are based on openness, collaboration, and knowledge sharing. However, they differ in their entrepreneurial approach. This chapter proposes a classification of different localized collaborative spaces according to 1) their focus either on the exploration of new ideas or the exploitation of innovations with a business purpose, and 2) the governance mode, whether it is ‘top-down’ or ‘bottom-up’. It analyses the similarities and differences of these four different ‘ideal’ types and discusses how these spaces act as platforms for interaction of local actors and potential places for the emergence of local communities around specific practices and interests.

Antonio CASILLI, 2019, En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic, Seuil, La couleur des idées, 400 p.
Avec le remplacement des êtres humains par les machines, le travail serait appelé à disparaître. Certains voient dans la « disruption numérique » une promesse d’émancipation fondée sur la participation, l’ouverture et le partage. L’auteur nous donne à voir un tout autre spectacle : celui des usagers qui alimentent gratuitement les réseaux sociaux de données personnelles et de contenus créatifs monnayés par les géants du Web. Celui des prestataires des start-ups de l’économie collaborative, dont le quotidien connecté consiste moins à conduire des véhicules ou à assister des personnes qu’à produire des flux d’informations sur leur smartphone. Celui des microtravailleurs rivés à leurs écrans qui, à domicile ou depuis des « fermes à clic », propulsent la viralité des marques, filtrent les images pornographiques et violentes ou saisissent à la chaîne des fragments de textes pour faire fonctionner des logiciels de traduction automatique. En dissipant l’illusion de l’automation intelligente, Antonio Casilli fait apparaître la réalité du digital labor : l’exploitation des petites mains de l’intelligence « artificielle ».

Sophie CAVALIERO et Clotilde FRANÇOIS, 2017, « Chapitre 7. Les avantages sociaux immatériels  ». In : Avantages sociaux et rémunération globale [en ligne]. Paris : Dunod. Ressources humaines. pp. 147‑173.
Depuis les années 1990, le poste de travail avec l’évolution des technologies a laissé la place à une autre notion : l’environnement de travail, et depuis peu, ce facteur de motivation ou d’irritation est en pleine mutation. Longtemps sous-évalué, cet environnement de travail était perçu par les entreprises plutôt d’un point de vue financier dans une optique de contrôle, voire de diminution des coûts. Pourtant, il est certain pour tous qu’un environnement de travail agréable et sain est propice au bien-être et à la productivité des salariés. Une des tendances actuelles est que les entreprises font le choix de s’éloigner des centres-villes, le but étant de réaliser des économies sur les charges locatives. Ce choix parfaitement compréhensible peut cependant être impactant sur la motivation des salariés.

Jérôme CIHUELO, 2016,« Les dimensions cachées du travail en open space : le cas de téléconseillers en centres d’appels », Sociologie du travail, n°58, pp. 57-79
L’aménagement des bureaux en open space s’est imposé ces deux dernières décennies comme une norme d’organisation spatiale du travail. Dans cet article, l’auteur rend compte des modes d’investissement et de réalisation de l’activité au sein de plateformes téléphoniques ouvertes accueillant des téléconseillers regroupés sur des bureaux partagés. Il s’agit de dépasser l’approche dominante dans les sciences sociales, privilégiant le travail sur l’espace, aux fins de développer une analyse du travail (de service) dans et avec l’espace. Dans cette perspective, il montre que la constitution de significations et de marges d’autonomie ne relève pas seulement du réinvestissement d’un espace fonctionnel, mais aussi d’une action de superposition d’espaces de natures différentes : pratique, symbolique et sociale.

Anaïs Collet, Colin Giraud et Hélène Steinmetz , UGA Editions in Personne ne bouge
Une enquête sur le confinement du printemps 2020 Nicolas Mariot, Pierre Mercklé, Anton Perdoncin, Première partie. Logement, travail, tout a changé ?
Faut-il télétravailler pour être heureux ?

Matthew CRAWFORD, 2010, Éloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail, La Découverte, 252 p.
Plaidoyer en faveur du travail manuel, cet essai déroule une critique implacable des politiques d’allongement de la scolarité et des visions optimistes qui conçoivent l’avenir du travail sous la forme radieuse de la « société de la connaissance ». L’auteur, universitaire qui a démissionné d’un think tank new yorkais pour ouvrir un atelier de réparation de motos, expose de manière claire les raisons pour lesquelles nos sociétés ont oublié non seulement les conditions de ce qu’est un bon travail mais également le fait que celui-ci est un élément constitutif d’une vie bonne.

Julien DAMON, 2014. La démobilité  : travailler, vivre autrement, Presses Universitaires de France. ISBN 978-2-13-063042-5.
La croissance contemporaine des mobilités peut être alternativement présentée comme incarnation de libertés nouvelles ou comme puissante menace environnementale. Sur le plan des mobilités locales, en particulier celles des actifs, les opérateurs font, avec leurs usagers et clients, le constat de la saturation des réseaux. Ils connaissent, par ailleurs, les coûts colossaux des investissements pour décongestionner. Une portion de la population vit une partie de ses déplacements, notamment pour les trajets de travail, comme une douleur. La perspective de la démobilité, qui s’incarne dans le développement du télétravail et de villes plus cohérentes, vise non pas la décroissance globale, mais l’optimisation de la vie dans les métropoles modernes.

Observatoire Cetelem - 30/03/2021
Le travail demain - Le travail hybride et le nomadisme plébiscités par les Français
Thème#1 : Un an après le début de la pandémie : se soigner, travailler, vivre en famille… sous quelles modalités ?
Enquête 2/3, mars 2021 : A distance, masqués…Travailler, oui mais comment ?
Les zooms de l’Observatoire Cetelem analysent les modes de vie et proposent d’explorer un grand thème en trois temps, sollicitant l’avis des Français au travers de trois vagues de sondage. Les zooms viennent ainsi compléter et enrichir le dispositif d’observation et d’études existant de l’Observatoire Cetelem.

François DUBET, 2019. Les mutations du travail, La Découverte. Recherches. ISBN 978-2-348-03749-8.
Numérisation, robotique, travail en réseau, industrialisation des services, ubérisation, néomanagement… ces notions et beaucoup d’autres évoquent les multiples visages des mutations du travail. Le travail encadré par les métiers et les qualifications, par une organisation stable et par un système de relations professionnelles établi, semble en voie de disparition. Bien souvent, ces mutations sont associées à une dégradation continue des conditions de travail. Pourtant, derrière les désordres et les frustrations, de nouveaux métiers et d’autres manières de travailler se constituent également et il est important de les décrire et de les expliquer afin de savoir dans quels mondes du travail nous entrons. Tel est l’objet de ce livre qui aborde successivement trois grandes questions : les effets des innovations techniques, les nouvelles formes d’organisation du travail et de management, les mutations des conflits du travail.

Fabien EYCHENNE, 2012, Fab lab. L’avant garde de la nouvelle révolution industrielle
Après l’internet et le numérique qui ont bouleversé la distribution traditionnelle, quelque chose est en train d’arriver qui pourrait révolutionner la conception, l’industrie et la production : les fab labs. Ils permettent à chacun, quel que soit son niveau de connaissance préalable, de produire rapidement et à la demande toute sorte d’objets. En utilisant des logiciels libres et les nouvelles technologies, le coût de production de ces objets peut avoisiner 1 % de leur prix sur le marché. L’un des objectifs majeurs des fab labs est de permettre aux individus de devenir acteurs plutôt que consommateurs, de mettre à disposition des machines pour des PME innovantes ou les créateurs d’entreprise, d’aider des populations ou des territoires enclavés, de répondre à un besoin social ou encore de donner à des étudiants la possibilité de se frotter à la création. Cet ouvrage fournit une typologie complète des fab labs et autres lieux dédiés à la fabrication personnelle, tels que les hackerspaces et techshops. Il en dresse un panorama complet, en décrit les fonctionnements, les enjeux, les usages, l’organisation, la mise en œuvre, les modèles économiques émergents, et les potentiels.

La Fabrique de l’industrie - Marie-Laure CAHIER et Suzy CANIVENC - 17/06/2021
Le travail à distance dessine-t-il le futur du travail ?
Cet ouvrage entend poser la question du travail à distance au-delà de l’épisode pandémique, de ses effets et de ce qu’il nous enseigne.

Flavie FERCHAUD et Marc DUMONT,« Les espaces de fabrication et d’expérimentation numérique sont-ils des tiers-lieux ? », Territoire en mouvement , Revue de géographie et aménagement [En ligne], 34 | 201
La notion de tiers-lieu apparaît de prime abord séduisante et pouvant s’appliquer à n’importe quel type de lieu. Cependant, la dimension spatiale et territoriale des tiers-lieux dédiés à la fabrique numérique reste peu abordée par la littérature existante. C’est le fil tiré par cet article, à partir du cas des lieux de fabrication et d’expérimentation numérique (fab labs). À partir d’une étude portant sur deux fab labs, à Toulouse et Rennes, cet article met en exergue les dynamiques fortement différenciées et parfois convergentes des lieux d’expérimentation numérique. À Rennes, le Labfab, un réseau territorial de fab labs, fait à la fois l’objet d’une forte institutionnalisation et d’une forme de résistance aux incitations nationales. À Toulouse, Artilect a devancé les incitations nationales et en joue le jeu tout en préservant son cadre associatif.

Flavie FERCHAUD, 2018, Fabriques numériques, action publique et territoire : en quête des living labs, fablabs et hackerspaces (France, Belgique), Thèse de doctorat en géographie, aménagement, Université de Rennes 2, 607 p.
Cette thèse part du constat de l’incorporation d’objets appelés « fablab », « hackerspace » ou « living lab » dans les politiques publiques. L’auteure démontre qu’au-delà de ces effets rhétoriques et de la fascination qu’ils exercent (mais qui s’explique), ces objets de politiques publiques constituent une des réalités de l’action métropolitaine, sous différents registres et modalités. En se distançant des discours laudatifs qui accompagnent leur émergence, la thèse fait de l’analyse de leurs rapports au territoire et de leurs prises avec les dynamiques de l’espace urbain son objet central. À une première enquête en France portant sur les hackerspaces, les fablabs et les living labs succède une enquête comparative à l’échelle européenne (Rennes et Toulouse en France, Gand en Belgique).

Flavie FERCHAUD & Camille HUBERTS - 2021 - Métropolitiques
« Coworking et projets collaboratifs, quel mode d’emploi ? », Métropolitiques, 8 juillet 2021. URL : https://metropolitiques.eu/Coworking-et-projets-collaboratifs-quel-mode-d-emploi.html
Dans la dernière décennie, l’offre d’espaces de travail partagés s’est démultipliée et inscrite dans les politiques d’attractivité. Au-delà du modèle économique et de la mise en commun des services, ces lieux peuvent-ils faire émerger une sociabilité de travail spécifique favorable à l’activité et à l’innovation ?

Aurore FLIPO et Patricia LEJOUX,« Les dimensions sociales et spatiales du coworking : un état de l’art », EspacesTemps.net [En ligne], Travaux, 2020 | Mis en ligne le 3 avril 2020
Apparus en 2005 à San Francisco et popularisés en Europe dans les années 2010, les espaces de coworking se sont peu à peu imposés comme les hérauts des nouveaux modes de vie et de travail issus de la révolution numérique. Dans cette revue de littérature pluridisciplinaire, Aurore Flipo et Patricia Lejoux s’attachent à caractériser le coworking dans ses implications à la fois sociales et spatiales, afin de mettre en évidence les enjeux et les questions de recherche qui sont susceptibles d’émerger. Communauté spatialisée ou outil de socialisation professionnelle par le lieu, les espaces de coworking s’avèrent constituer un objet riche pour étudier les interfaces entre relations sociales, professionnelles, spatiales et virtuelles. 

FONDATION PALLADIO, La ville de demain : quelle place pour le travail ?, Actes de l’Institut Palladio des hautes études sur l’immobilier et la cité, 83 p.
Travailler ne constitue plus l’activité à laquelle la vie des urbains est majoritairement consacrée. Et si l’activité professionnelle demeure importante, elle prend des nouveaux modes d’expression facilités par la dématérialisation des échanges, l’affaiblissement et la délocalisation de la production industrielle, l’évolution du rapport à l’entreprise et au travail posté. Dans ce contexte, comment se traduira dans l’espace urbain de demain le temps consacré au travail ? Quelle évolution des espaces immobiliers qui lui sont consacrés en sera la conséquence ?

France Tiers lieux - 27/08/2021
Rapport 2021
« Nos territoires en action »
Dans les tiers-lieux se fabrique notre avenir.

Jacques FREYSSINET, 2014, « De la conquête de temps libre au temps pour soi ? » In : Histoire des mouvements sociaux en France, La Découverte, pp. 596‑606.
Le début des années 1980 marque une rupture dans la définition des enjeux associés à la détermination des temps sociaux et un renouveau de la réflexion dans ce domaine. Depuis près d’un siècle, le mouvement syndical avait fait de la réduction du temps de travail un symbole des conquêtes ouvrières et du progrès social. À partir de la décennie 1980, un glissement s’opère : l’action sur la durée du travail n’est plus envisagée que de manière secondaire dans ses liens avec les conditions de vie ; l’enjeu central est celui de son efficacité en matière d’emploi. Dans ce contexte, les employeurs passent à l’offensive à partir d’objectifs de diversification et de variabilité des durées de travail. Les frontières s’estompent entre le temps de travail et les autres temps sociaux ; le premier tend à empiéter sur les seconds ou à en conditionner de plus en plus étroitement les modes d’usage. Du côté des travailleuses et des travailleurs, la priorité est moins donnée à de nouvelles réductions du nombre d’heures travaillées qu’à la défense d’un temps pour soi face aux fragmentations que subissent leurs emplois du temps.

Institut d’Aménagement et d’Urbanisme Ile de France, 2016, Nouveaux modes de travail et enjeux de mobilité, 41 p.
Comment envisager les liens entre travail et mobilité demain ? La géographie de l’emploi en Île-de-France pourrait être davantage polarisée sur des pôles économiques en développement, et en même temps plus dispersée avec plus de travail à domicile, plus de tiers-lieux situés à proximité de ce domicile, plus de travail chez des particuliers, ou à proximité des zones de résidences. Il en résulterait des phénomènes de congestion aux abords des grands pôles d’emplois, notamment aux heures de pointe, et des déplacements domicile-travail plus longs pour certains actifs, liés par exemple au développement des emplois résidentiels, spatialement plus dispersés. Cette étude de l’IAU ouvre de nombreuses pistes pour réguler les déplacements domicile travail.

INSEE, Statistiques, Etudes, 2022
En 2021, en moyenne chaque semaine, un salarié sur cinq a télétravaillé
En 2021, en moyenne chaque semaine, 22 % des salariés ont télétravaillé. Après avoir été élevé en début d’année, le recours au télétravail a progressivement reculé à partir de juin 2021, avant de rebondir en fin d’année.
Le télétravail concerne majoritairement les cadres. Il est moins fréquent pour les jeunes ou les salariés des petites entreprises et , à l’inverse, il est très répandu pour les salariés des zones d’habitation denses.
Un salarié sur deux exerce une profession pour laquelle le télétravail n’est pas pratiqué. À l’autre extrémité du spectre, 6 % des salariés exercent une profession pour laquelle plus de la moitié du temps de travail a été télétravaillé en 2021. En 2021, à caractéristiques observées égales, le nombre d’heures travaillé chaque semaine est, en moyenne, équivalent entre les salariés qui ont télétravaillé et ceux qui ne l’ont pas fait.

Michel LALLEMENT, 2015,L’Âge du faire. Hacking, travail, anarchie, Ed. du Seuil, coll. La République des idées, 448 p.
Michel Lallement a conduit une enquête ethnographique passionnante sur la baie de San Francisco auprès des membres des hackerspaces et autres Fab Lab qui inventent au quotidien une autre manière de travailler et un autre rapport au travail. Cette immersion dans l’univers des hackers nous transporte au cœur du mouvement faire (make) caractérisé, comme le rappelle M. Lallement en introduction, par l’envie de bidouiller et de bricoler des objets divers, mais surtout d’innover et de faire du travail une « pratique productive qui trouve en elle-même sa propre finalité ».

Michel LALLEMENT, 2018, « Révolution numérique : quels enjeux pour le travail et les rapports de genre ? », In : Je travaille, donc je suis [en ligne]. Paris : La Découverte. Recherches. pp. 238‑247.
Nous commençons à peine à entrevoir ce que le numérique fait et continuera de faire au travail et aux rapports de genre. Depuis quelques années, plusieurs questions, et non des moindres, sont systématiquement associées au constat d’une emprise croissante du numérique sur notre vie quotidienne : le travail est-il appelé à disparaître ? Les robots vont-ils tuer l’emploi ? Le transhumanisme fait-il exploser les frontières entre les sexes ? Le salariat est-il un statut daté et dépassé ? Le numérique est-il un levier d’émancipation collective ou, à l’inverse, un instrument dont l’usage ne fait que renforcer l’exploitation et les inégalités entre les hommes et les femmes ? Sommes-nous condamnés à l’ubérisation de la société ? Faut-il instaurer un revenu universel pour protéger les plus faibles des impacts (présumés) de l’automatisation sur l’emploi ? À mesure que de nouvelles connaissances et de nouvelles pratiques liées au numérique viennent informer le monde du travail, toutes ces interrogations gagnent en pertinence tout en laissant plus ouvert que jamais l’espace des possibles.

Serge LE ROUX, 2015,« Vers l’émergence d’un artisanat collectif : les ouvertures offertes par les Fab Labs, du village á la communauté », In : Marché et organisations. 2015. Vol. 24, n° 3, pp. 173‑200.
Le modèle artisanal est très ancien. Il est aussi résistant puisqu’il continue à être vivace après deux siècles de révolution industrielle. L’expérience des Fab Labs en est une illustration. Cette nouvelle manière de fabriquer des objets, par des amateurs, réunis au sein de communautés, fondée sur le primat de la consommation par rapport à la production, permet d’avancer l’hypothèse de l’apparition d’un « artisanat collectif ». L’analyse est réalisée sur la base des réflexions de Jean-Pierre Le Goff (La fin du village), Ferdinand Tönnies (communauté vs société) et Elinor Orstom (Commons).

Serge LE ROUX, 2016, « Fab Labs : assembler les compétences de la communauté locale pour créer une nouvelle forme d’entreprise : l’artisanat collectif ". In : Marché et organisations. 2016. Vol. 25, n° 1, pp. 171‑182.
Le territoire gagne en épaisseur à la mesure des mouvements économiques globaux qui tendent à déstabiliser les constructions et institutions issues du modèle fordiste-keynésien du siècle dernier. Lieu de concentration de forces réactives à ces mouvements, il peut trouver dans les technologies émergentes de nouvelles sources de dynamisme : les Fab Labs, permettant de créer une production d’objets, réalisée directement par des individus « amateurs » (l’artisanat collectif) au sein de ces territoires, peut en être une illustration symbolique.

Divya LEDUCQ et Priscilla ANANIAN, 2019,« Qu’apporte l’urbanisme à l’étude des espaces de coworking ? Revue de littérature et approche renouvelée », Revue d’Économie Régionale & Urbaine, 2019/5 (Décembre), pp. 963-986
Les espaces de coworking (ECW) promeuvent des idées de partage et d’ouverture pour changer le devenir des communautés. La littérature aborde principalement les dimensions économique et entrepreneuriale des ECW et rares sont les écrits liant ECW et villes. Cet article cherche donc à renouveler l’approche des rapports entre territoire et innovation, en contribuant à la connaissance de cette relation sous l’angle de l’approche urbanistique. L’article identifie les principaux enjeux d’aménagement de l’espace (ressort de l’ancrage, programmation urbaine, gestion des flux), appelant à une remobilisation des méthodes de l’urbanisme et de la planification urbaine sous trois angles : réglementaire, de projet et tactique.

Divya Leducq, 2021, Netcom
Les espaces de coworking : des instruments de résilience territoriale pour l’après-Covid ?
Coworking spaces : tools for spatial resilience in the post-Covid era?

Leroy Merlin Source - 2019
L’essor multi-situé du travail chez soi
Chantier de recherche Leroy Merlin Source mené par Djaouida Sehili, Patrick Rozenblatt et Tanguy Dufournet
Le rapport du chantier de recherche « L’essor multi-situé du “Travail chez Soi” » restitue le premier volet d’une recherche conduite par Djaouida Sehili, Patrick Rozenblatt et Tanguy Dufournet, sociologues au sein du Centre Max Weber, Université Lumière Lyon 2. Ces derniers, grâce, entre autre, au partenariat établi avec Bouygues Immobilier Rhône-Alpes et Alliade Habitat, ont pu mener des enquêtes qualitative et quantitative auprès de propriétaires et de locataires travaillant chez eux. Ce rapport donne à réfléchir ce qui se joue dans notre intimité lorsque le travail s’y invite.

Leroy Merlin Source - 2021
"Travail multi-situé chez Soi" : vers des idéaux types de maitrise des espaces et des temps ?
de Dufournet, Séhili, Rozenblatt et Villet - 2e volet

Essor des nouvelles technologies, accélération des rythmes de travail (urgence et immédiateté), raréfaction de l’emploi et incitation forte à l’auto-entreprenariat et au statut d’indépendant.e.s… L’organisation du travail subit des mutations profondes. Dans ce 2ème volet, Tanguy Dufournet, Djaouidah Séhili, Patrick Rozenblatt ont donc :
- Poursuivi l’analyse de l’expansion du travail chez soi initiée dans le 1er volet de leur recherche.
- Approfondi les logiques de gestion de l’espace et du temps, de tensions et les processus de résolution des conflits, les conséquences pratiques qui en découlent sur les relations affectives (dimensions temporelles, spatiales et matérielles et émotionnelles).
- Distingué ces logiques et leurs conséquences en fonction des profils des habitant.e.s .

Leroy Merlin Source - 16/12/2021
Dossier Travailler chez-soi
L’essor du travail multi-situé chez-soi, volet 2 - Djaouidah Séhili, Tanguy Dufournet et Patrick Rozenblatt, trois chercheurs du centre Weber, présentent les résultats du questionnaire du volet 02 de leur recherche sur l’essor du travail multi-situé chez-soi. Un questionnaire à la fois quantitatif (données statistiques), mais aussi qualitatif (verbatims écrits et photographies). Grâce à des résultats particulièrement riches, les chercheurs ont exploré 4 grands thèmes liés au travail multi-situé chez-soi.

Arthur LOCHMANN, 2019, La vie solide. La charpente comme éthique du faire, Payot. 203 p.
L’artisanat, trop décrié, serait-il un modèle pour la vie intellectuelle, mais aussi pour réformer les formes contemporaines du travail ? C’est ce que prône un juriste et philosophe devenu charpentier. En apprenant le métier, il a découvert des gestes, des techniques et une pensée de la matière qui ont transformé son rapport au monde. Ce récit d’apprentissage entremêle souvenirs de chantiers et réflexions sur le corps, le savoir et le travail aujourd’hui.

Dominique MEDA, 2018, Le travail, Presses Universitaires de France, « Que sais-je ? », 128 p.
Dans les sociétés occidentales, le travail est le principal moyen de subsistance mais aussi une part essentielle des occupations de chacun. L’ordre social s’organise autour de lui. En a-t-il toujours été ainsi ? Assiste-t-on , avec la réduction du temps de travail, à une remise en cause de sa valeur ? Va-t-on vers de nouvelles formes de travail ?
En croisant les regards historiques et philosophiques avec les résultats des enquêtes sociologiques et économiques les plus récentes, Dominique Meda interroge notre rapport au travail et, battant en brèche les idées reçues, nous invite à repenser sa nature ainsi que la place qu’il prend dans nos vies.

Dominique MEDA et Patricia VENDRAMIN, 2013, Réinventer le travail. Presses Universitaires de France, « Le Lien social », 272 p.
Y a-t-il vraiment eu en France une dégradation de la valeur travail ? Les jeunes sont-ils aujourd’hui moins bien disposés à l’égard du travail que les autres tranches d’âge ? Qu’en est-il du rapport au travail des différentes générations, des hommes et des femmes, des Français et des Européens ? Cet ouvrage présente à la fois une histoire longue de notre rapport au travail et un voyage dans sa diversité et ses transformations. À l’aide des données issues d’entretiens et des enquêtes européennes, il éclaire les attentes que les individus placent sur le travail – attentes de plus en plus expressives, avec l’espoir d’un possible épanouissement par le travail – et la contradiction de plus en plus vive entre ces attentes et les conditions concrètes du travail et de l’emploi.

Dominique MEDA, 2017, « Repenser le travail et l’emploi par l’écologie », Revue Projet, 2017/6 (N° 361), pp. 51-59.
La crise de l’emploi est telle qu’il semble tabou d’évoquer celle du travail : la dureté de ses conditions, le sens que l’on peine à y trouver. Alors les uns parlent révolution technologique, les autres, flexibilisation. Pour Dominique Meda, il est pourtant un scénario à même de faire face aux deux crises : la reconversion écologique.

Anne MONJARET, « Les bureaux ne sont pas seulement des espaces de travail… », Communication et organisation [En ligne], 21 | 2002, mis en ligne le 27 mars 2012
Les bureaux sont non seulement des espaces de travail mais aussi des espaces de vie dans le sens où les activités qui y sont effectuées ne sont pas systématiquement associées aux obligations professionnelles. Ces activités (travailler, manger, faire la fête, jardiner, décorer, etc.) ont un rôle dans l’inscription territoriale des salariés sur leur lieu de travail. À travers l’analyse des modes d’occupation et d’appropriation de ces espaces sur près d’un siècle, l’auteure montre comment s’est opéré le passage d’un aménagement uniforme à un aménagement qui mêle proposition de l’institution et décor personnalisé de l’employé. Dans ce contexte, l’usage des objets familiers (papiers, téléphone, plantes vertes, etc.) dévoile les fonctionnements organisationnels, hiérarchiques et communicationnels au travail et plus précisément bureaucratiques.

François-Xavier OLIVEAU, 2017, « Chapitre 2. Les mutations du travail », In : Microcapitalisme, Presses Universitaires de France. Génération libre, pp. 37‑51
1811. En guerre avec Napoléon depuis près de dix ans, l’Angleterre doit faire face à une révolte imprévue. Dans tout le pays, des artisans tisserands se soulèvent. L’objet de leur colère ? Le métier à tisser, qu’ils accusent de voler leur gagne-pain. Plusieurs centaines de machines sont détruites par les émeutiers. Ces « Luddites, » du nom de leur inspirateur mythique Ned Ludd, vont devenir le symbole de la révolte contre la technologie accusée de déposséder les travailleurs de leur emploi.
Voilà deux siècles que la machine a fait irruption dans notre quotidien ; qu’elle améliore notre confort de vie et notre santé ; qu’elle remet en cause nos métiers et bouleverse nos rapports sociaux. En faisant le travail à notre place, la machine nous a aussi permis d’inventer le temps libre. Retraites, éducation longue, vacances ou week-ends prolongés ne sont possibles que grâce aux gains de productivité.

Marko OREL, 2015, « Chapitre 11. Espaces de travail partagés  : l’investissement social et économique des jeunes Européens » [en ligne]. S.l. : Conseil de l’Europe.
L’Europe est à la recherche de nouvelles manières de s’attaquer au problème du chômage des jeunes. Au sein des secteurs publics comme privés, le « troisième secteur », ou économie sociale, recouvre une vaste gamme d’activités communautaires qui a non seulement donné la preuve de sa capacité à contribuer efficacement à résoudre des problèmes nouveaux, mais également renforcé sa position en tant qu’institution indispensable à la stabilité de la croissance économique. La solution pourrait donc consister à redonner sa place à l’innovation et aux communautés fondées sur les connaissances. Comment établir une collaboration entre des jeunes issus de différents milieux professionnels ? Nous possédons désormais de nouveaux outils de partage et de communication qui offrent la possibilité d’être mobiles dans son travail et d’utiliser des espaces différents pour remplacer les bureaux traditionnels. Nous devons nous pencher sur la diversité des espaces où nous travaillons avec d’autres, ainsi que leurs structures, fonctions, configurations et, surtout, la manière dont ces espaces influent sur notre travail et notre épanouissement personnel. Cet article analyse donc le résultat positif de la philosophie du travail collaboratif pour la jeunesse européenne et le potentiel d’emploi que ce dernier représente.

Gwenaële ROT et François VATIN, 2019,« 22. La sociologie française et le travail ouvrier : pourquoi l’enquête, sur quoi l’enquête ? », dans : Éric Geerkens éd., Les enquêtes ouvrières dans l’Europe contemporaine. Paris, La Découverte, « Recherches », pp. 349-367.
Les enquêtes sociologiques se multiplient en France comme ailleurs en Europe occidentale au cours des années 1950 à l’initiative de l’Etat, mais aussi du monde économique, lesquels éprouvent les nouveaux besoins d’une connaissance des « goûts » (marketing), mais aussi des « opinions » et des « attitudes », qui marquent les comportements politiques, comme professionnels. La lecture de la littérature de sociologie du travail rédigée à cette époque produit sur le lecteur contemporain, un sentiment étrange, tant le terrain y semble absent, sauf à de rares exceptions. Il ne l’était pas pourtant des investigations, mais il est occulté par le mode de restitution, et les codes de l’écriture sociologique du temps. Il faudra attendre la diffusion en France d’une nouvelle vague intellectuelle, elle aussi venue des Etats-Unis, celle de l’école dite « de Chicago » pour que l’enquête trouve droit de cité dans l’écriture savante. Au-delà des problèmes de méthode, c’est, l’objet même du discours sociologique qui est ainsi rendu problématique par l’évacuation de l’enquête de l’espace du questionnement.

Institut Sapiens
Quel avenir pour le télétravail ? - 24/03/2021
L’Institut Sapiens vient de publier une étude sur le télétravail, nouveau mode de travail généralisé depuis un an qui présente de nombreux avantages, à condition qu’il soit utilisé à bon escient. Le think-tank fait le bilan des aspects positifs, et émet des propositions pour améliorer les pratiques.

Richard SENNETT, 2010, Ce que sait la main, la culture de l’artisanat, Albin Michel
L’ouvrage de Richard Sennet se présente comme un essai volumineux visant à réhabiliter le travail artisanal entendu au sens de travail technique. Le sociologue américain revient dans son prologue sur le clivage historiquement construit entre la théorie et la pratique, l’artiste et l’artisan et donc le travail intellectuel et le travail technique. Selon lui, la société moderne souffre de cet héritage historique et gagnerait à revaloriser le travail artisanal. 

Diane-Gabrielle TREMBLAY et Gerhard KRAUSS, 2019, Tiers-lieux : travailler et entreprendre sur les territoires  : espaces de coworking, fablabs, hacklabs. S.l. : s.n. ISBN 978-2-7535-7809-8.
Épiphénomènes d’une mutation sociétale, fruits de l’économie numérique, les tiers-lieux interpellent les décideurs publics territoriaux sur l’attitude à adopter, de l’intérêt bienveillant à une tutelle complète. Ce livre présente un matériau empirique original sur cette réalité émergente, encore mal connue. Il pose de nouvelles questions en s’intéressant à la trajectoire sociale des fondateurs d’espaces de coworking, aux nouvelles manières des jeunes générations de travailleurs du numérique de conjuguer leurs aspirations de liberté et d’épanouissement dans les domaines professionnel et privé, ainsi qu’à leurs nouveaux rapports à la collaboration, au travail, au territoire, à la mobilité et aux questions écologiques.

Jacqueline VACHERAND-REVEL, 2016.« Travail à distance », In : Psychologie du Travail et des Organisations [en ligne]. Paris : Dunod. Psycho Sup. pp. 422‑425
Le travail à distance salarié se décline en différentes modalités médiatisées par les technologies : télétravail, travail en réseau, en équipe distribuée de projet sont quelques-unes de ses figures actuelles. En lui offrant des formes inédites d’organisation, il reconfigure le rapport au travail et ses conditions d’exercice.

Presse généraliste, nationale, régionale et spécialisée

Le télétravail va-t-il changer le visage des villes ?
La Gazette - 26/01/2021
Travailler davantage à distance engendre une nouvelle répartition des lieux dédiés au travail et à l’habitat, avec des espaces urbains hybrides, ainsi que des besoins différents et une temporalité de mobilité qui change.

Tiers-lieux : défricheurs d’alternatives
Manon Legrand 28-01-2021 - Alter Échos n° 490
L’un ne ressemble pas à l’autre – au niveau de la taille, de l’objet social, des fonctions ou du modèle économique et de gouvernance –, mais ils ont tous en commun d’être des lieux de rencontre et d’expérimentation d’autres façons de faire. Les tiers-lieux se multiplient dans les villes et les campagnes. Au point de séduire pouvoirs publics et acteurs économiques. Et de risquer de perdre leur âme et de se détourner du potentiel de transition écologique, sociale, démocratique et culturelle qu’ils contiennent ?

Les trois révolutions du télétravail
Michel LALLEMENT, AOC, 04/02/2021
Le télétravail est l’une des conséquences les plus visibles et les plus discutées de la crise sanitaire. En quelques mois à peine, il a perturbé les habitudes d’une grande partie de la population française. Plusieurs enquêtes ont alors été menées afin de prendre la mesure d’une telle rupture, mais aucune de ces investigations n’a encore fait le choix de l’analyser selon une perspective historique. Pourtant, avec le recul, le télétravail s’inscrit dans une continuité. Il est bien, plus qu’une simple modalité d’ajustement conjoncturel, l’épicentre de trois révolutions.

Télétravail, bureau, flex office : ce que veulent les salariés après le Covid
Ingrid Nappi et Gisele de Campos Ribeiro — Slate.fr 4 février 2021 à 11h59
Selon une étude, si les cadres et les Franciliens souhaitent majoritairement poursuivre le travail à distance, le bureau reste le lieu de travail privilégié des répondants.

Travailler au futur - 02/03/2021
Et si le télétravail devenait vraiment écologique ? Fanny Lederlin
Y a encore du TAF !

François Dupuy : « Le télétravail a donné une autonomie aux agents » - La Gazette - 23/03/2021
Le sociologue François Dupuy a, dès le mois d’avril 2020, proposé à plusieurs entreprises de mener une enquête sur le travail en confinement. Il nous livre le fruit de son analyse.

Le Monde - 29/03/2021
L’argot de bureau : le « flex office » ou la vie sans poste fixe
Jusqu’alors cantonnée aux start-up, la mode du bien collectif se répand en entreprise aux dépens du poste de travail individuel.

Slate - 01/05/2021
Les inconvénients du télétravail sont surtout ressentis par les femmes
Paola Biasi , Daniele Checchi , Maria de Paola et Telos
Une enquête italienne a démontré qu’une mauvaise répartition des tâches domestiques avait un impact négatif sur l’expérience du télétravail des femmes.
Le travail à domicile peut contribuer à cristalliser une division traditionnelle des rôles au sein des familles.

Le Bulletin de la Banque de France n°235 : Article 4 - mai 2021
La durée d’utilisation des équipements recule fortement en 2020, dans un contexte de recours inédit au télétravail – Résultats de l’enquête menée par la Banque de France en septembre 2020
En 2020, la durée d’utilisation des équipements (DUE) a diminué de 4,9 % dans l’industrie manufacturière. Cette baisse, comparable à celle de l’indice de la production industrielle (IPI), traduit les ajustements effectués par les entreprises face au choc lié à la situation sanitaire.
Le recours au télétravail a fortement augmenté, en particulier dans les grandes entreprises. Cette stratégie s’explique non seulement par la volonté de réduire le risque sanitaire, mais aussi par des enjeux de bien-être au travail. Toutefois, elle est limitée par différents obstacles : l’inadaptation d’une partie des activités au télétravail, le risque de pertes de productivité, ainsi que des difficultés liées à l’accès au numérique.
La mise en œuvre accélérée du télétravail a entraîné un accroissement imprévu des investissements des entreprises durant le premier confinement. Le recours à cette pratique resterait, à l’avenir, durablement plus élevé qu’avant la crise et aurait un impact sur l’investissement et sur l’immobilier d’entreprise.

Tiers-lieux : ces espaces qui innovent pour s’adapter à nos nouveaux modes de travail - InCitu - 14/05/2021
Avec 14 000 espaces de coworking dans le monde dont 1 500 en France, les tiers-lieux connaissent un essor considérable. Espaces à la fois ouverts et hybrides, ils apportent de nouvelles réponses aux problématiques soulevées par les bouleversements en cours dans la sphère du travail. Dominique Valentin, fondateur de Relais d’Entreprises est à l’avant-garde de ce concept en France. Egalement expert-contributeur à la création du référentiel du Label WIWO Work In Work Out qui valorise les bonnes pratiques des entreprises en matière de déploiement du télétravail, il nous apporte son éclairage d’expert sur cette tendance en plein boom.

Manque d’espace et d’efficacité : les jeunes actifs ont moins bien vécu le télétravail que les séniors
28/06/2021
La Chaire Essec Workplace Management vient de publier une étude intitulée "Mon bureau post-confinement III"* dans laquelle les auteurs se penchent sur le vécu du télétravail selon le profil des salariés.
*Etude réalisée entre le 21 et le 30 avril 2021, en ligne, auprès d’un échantillon de 1868 employés et utilisateurs de bureaux. Parmi eux, 58 % de femmes, 42 % d’hommes, âgés en moyenne de 39 ans.

Grand Paris : le télétravail ne devrait conduire qu’à un exode urbain très limité- The Conversation - 27/07/21 - Ingrid Nappi

Le Monde - 27/08/2021
L’Etat injecte 130 millions d’euros pour développer les tiers-lieux
Vendredi 27 août, le premier ministre, Jean Castex, doit notamment annoncer le financement de 100 « manufactures de proximité ».

Le Monde - 27/08/2021
Les tiers-lieux, laboratoires du monde d’après

La Gazette.fr - 27/08/2021
« Une explosion de tiers lieux et un retour des territoires et des villes moyennes »
Patrick Levy-Waitz, président de France tiers lieux, association de soutien au développement et à l’émergence de tiers lieux, revient sur les principaux enseignements du rapport remis au gouvernement le 27 août et comportant un certain nombre de recommandations pour conforter leur rôle.

Libération - 27/08/2021
Reportage
Le Plateau fertile, un tiers lieux qui fait renaître le textile à Roubaix
Dans ce tiers lieu du Nord, l’association Fashion Green Hub réunit des centaines d’entreprises du textile pour créer une mode éco-durable, garantie zéro déchet.

Le Monde - 29/08/2021
Du présentiel au distanciel, la révolution silencieuse du travail
Enquête - Le développement du télétravail, dû à la crise sanitaire, a bouleversé les rapports à l’emploi et au management. Personne ne sait où se situe le bon équilibre. Une seule chose est sûre, rien ne sera jamais plus comme avant.

Le Monde - 29/08/2021
« Le travail ne peut plus être un bunker qui tourne le dos au reste de la vie »
Dans un entretien au « Monde », Bruno Marzloff, sociologue, fondateur du cabinet d’études Chronos et président de la Fabrique des mobilités, analyse les effets du développement du télétravail sur la vie des salariés et des entreprises depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Le Monde - 29/08/2021
« On crée des lieux de vie et de travail » : l’essor du « coliving », nouvel espace de cohabitation
Certaines entreprises développent pour leurs salariés, souvent avec l’aide de prestataires extérieurs, des résidences ou des maisons accueillant des employés d’une même ou de plusieurs entreprises.

Le Monde - 22/09/2021
« La hantise du télétravail, c’est le malentendu » : comment le distanciel oblige à repenser la communication en entreprise
Retranscrire l’oralité, apprendre de nouveaux codes, adapter son niveau de langage à son interlocuteur… L’usage de l’écrit en entreprise se complexifie.

Business Immo - 22/09/2021
Quel futur pour les lieux de travail ? (étude)
L’Association des Directeurs Immobiliers (ADI), Provence Promotion et Euroméditerranée, viennent de publier une étude prospective* sur le futur des lieux de travail. Dans cette étude, Grands utilisateurs, aménageurs et investisseurs de l’immobilier d’entreprise partagent leurs points de vue avec collectivités, CCI et agence d’attractivité sur les transformations à venir entre diversité de lieux de travail, évolutions managériales et attente des salariés.

Demain la ville - 23/09/2021
Comment les tiers-lieux permettent de redynamiser les zones péri-urbaines
Ils facilitent le télétravail, la formation ; apportent des services culturels et sociaux sur les territoires ; permettent de réhabiliter des friches ou des bureaux abandonnés ; ils apportent de l’inclusion et du lien social : les tiers-lieux se développent en France et sont une chance pour les zones périurbaines et les quartiers prioritaires.

Le Monde - 06/10/2021
« Les femmes qui peuvent télétravailler, même lorsqu’elles ont des enfants, s’en sortent mieux économiquement »
Si les effets de la pandémie sur l’emploi ont renforcé les inégalités de genre, le télétravail a offert des occasions favorables aux mères de famille, observe l’économiste Pauline Grosjean dans sa chronique.

Libération - 09/10/2021
Essor du télétravail : « Une inégalité entre ceux qui ont les moyens de s’organiser et la classe servante »
L’urbaniste Pierre Veltz voit s’affirmer de nouvelles disparités dans la France post-Covid entre les « multirésidents » et les « assignés à résidence », alors que le sujet de la « rente foncière » a disparu des préoccupations politiques.

Métropolitiques 14/10/2021 - Jérémie Almosni & Nicolas Louvet & Abigaëlle Nivoix & Léa Wester
Quand le télétravail devient possible
Analyse des impacts de la crise sanitaire sur les pratiques de mobilité

The Conversation - 21/10/2021 - Benoît Feildel, Anne-Laure Le Nadant,Gerhard Krauss
Le coworking, une vraie révolution pour la mobilité des travailleurs ?

Usbek&Rica - 8/11/2021
Comment (télé)travaillera-t-on en 2031 ?
Début mars 2020, alors que le Coronavirus faisait la une de tous les journaux, la plupart des entreprises passaient en quelques jours au travail à distance généralisé. Si nombre d’entre nous sont depuis retournés au bureau, notre rapport au travail a été profondément modifié, et l’adoption de formules hybrides s’est généralisée, avec de nouvelles habitudes à la clef.

Le Monde - 29/11/2021
Le télétravail améliorerait la productivité
Alors que sa pratique a décru depuis l’été et que le patronat se montre réticent à sa généralisation, le travail à distance serait bénéfique à la fois aux salariés et aux entreprises, selon une note à paraître.

Urbanisme, janvier 2022, Anne Aguiléra et Laurent Terral, université Gustave-Eiffel, Laboratoire ville, mobilité, transport (LMVT)
Le télétravail réduit-il les déplacements ?
Si le télétravail est devenu une réalité, son impact sur les mobilités et l’organisation urbaine n’est pas simple à évaluer.

Le Monde - 07/05/2022
En Bretagne, le coworking, les oiseaux et la mer : « Le télétravail est un des sujets qui ont le plus changé la vie »
Saint-Briac-sur-Mer, 2 000 habitants, le cri des mouettes et un espace de bureaux partagés de 15 places. Entre Parisiens en distanciel qui cherchent un peu de calme et freelance locaux en quête de débit Internet et de compagnie, l’avenir du travail se bricole ici.

Le Monde - 04/07/2022
L’argot de bureau : « greendesking », le boulot est dans le pré
Particulièrement développée au Québec, cette pratique consiste tout simplement à travailler en extérieur, au sein de son entreprise ou en télétravail.

Le Monde - 14/09/2022
Télétravail à l’étranger : les entreprises s’y convertissent peu à peu, non sans difficulté
Quitte à travailler en dehors de son entreprise à plein temps, autant choisir l’endroit où l’on est bien. Les employés ont commencé à vouloir le faire de plus en plus à l’étranger.

Le Monde - 26/09/2022
Le monde du travail à l’heure des grandes solitudes
Le télétravail, l’individualisation extrême de certaines tâches, le management par le chiffre… autant de tendances qui peuvent isoler, et avoir de graves conséquences psychosociales pour certains salariés.

Libération - 17/10/2022
Solutions solidaires : enquête - Télétravail : l’exode urbain n’a pas encore eu lieu
Depuis le début de la crise du Covid, le travail à domicile a connu un essor tel qu’il pourrait être l’occasion de mieux répartir la population active, en quête de nouveaux modes de vie, sur tout le territoire. Et permettre à des villes moyennes de se développer.

Le Monde - 20/10/2022
Dans les transports franciliens, le télétravail n’a pas fait disparaître les heures de pointe
Mal réparti sur la semaine, le télétravail n’a pas apporté les bénéfices escomptés sur les conditions de transport des salariés en Ile-de-France, pointe une note de l’Institut Paris Région.

Le Monde, 18/11/2022
« Les cadres en télétravail avec enfants quittent rarement l’Ile-de-France pour s’installer dans un petit village »
Télétravail, ruée vers les littoraux, transition rurale, « airbnbisation »… Les premiers résultats d’une vaste étude pluridisciplinaire dessinent un processus nuancé des évolutions territoriales depuis la crise sanitaire, explique la géographe Hélène Milet.

Le Monde, 10/01/2023
Changer de région, un rêve que tout le monde ne peut pas s’offrir
Serveurs, professionnels de la santé, ouvriers… Contrairement aux télétravailleurs, leur lieu de résidence reste très lié à leur emploi. Et les freins à la mobilité sont plus grands.

Initiatives nationales

France Tiers Lieux – 15/04/2020
Etude d’impact de la crise Covid-19 sur les tiers-lieux
Initiative lancée par France Tiers-Lieux pour comprendre l’impact du Covid sur l’activité des Tiers-Lieux.

Travail et confinement - Vivre le travail autrement
Synthèse de l’enquête travail et confinement

Médias audio-visuels

Conférence - TedX Talks - 2013-03-29
Fab Labs in the City : Tomás Diez at TEDxZwolle
Tomás Diez, is a Venezuela born Urbanist specialized in digital fabrication and its implications on future cities’ models. He is permanent faculty at the Institute for Advanced Architecture of Catalonia (IAAC), and one of the initiators of the Fab Lab Barcelona project, which he currently directs.
Co-founder of the Smart Citizen project and StudioP52 in Barcelona. Works as a close collaborator with the Fab Foundation and the MIT Center for Bits and Atoms in the development of the Fab Lab Network worldwide. He is currently the main consultant for the Barcelona city council for the development of the ’Ateneus de Fabricació (Fab Labs)’ in the city. His research focuses on the use of digital tools for the transformation of physical reality to find a more fluid relation between machines and humans.

Conférence - TedX Talks - 2015-05-15
Fabrication additive, l’impression 3D industrielle
Philippe Bertrand nous explique comment la fabrication additive est en train de révolutionner l’industrie sous nos yeux.
Professeur à l’école nationale d’Ingénieurs de Saint-Etienne, Philippe développe ses activités de recherche dans le domaine de la Fabrication Additive. Il travaille notamment dans le domaine du “génie des procédés”, visant à optimiser les paramètres de fonctionnement afin d’obtenir les propriétés mécaniques requises, microstructure, etc… Impliqué dans la Communauté Fabrication Additive depuis plusieurs années, il participe à l’activité de normalisation au niveau national et international.

Conférence - TedX Talks - 2015-05-28
Understanding "the third space"
Mandovi Menon and Varun Patra emphasize India’s incredibly dynamic youth culture and what makes it tick. They keenly bring about a new perspective on content that people haven’t seen much in India.
Varun Patra and Mandovi Menon are the co-founders of Homegrown, a youth culture magazine covering topics like art, fashion, music, literature, and lifestyle. Homegrown is a two-pronged youth media company–one part online publication, one part creative agency.

Conférence - TedX Talks - 2016-09-13
The next manufacturing revolution is here
Economic growth has been slowing for the past 50 years, but relief might come from an unexpected place — a new form of manufacturing that is neither what you thought it was nor where you thought it was. Industrial systems thinker Olivier Scalabre details how a fourth manufacturing revolution will produce a macroeconomic shift and boost employment, productivity and growth.

Conférence - TedX Talks -2018-01-25
Le Fablab : un espace de développement de soi
Arrivé dans le monde du « Do It Yourself » vers 2009, par des recherches sur l’impact des technologies, le mythe de Robinson Crusoé. En 2011, il a rejoint le Fablab de Nancy, puis a co-fondé le Fablab de Metz en 2012. Il est ensuite parti à Shanghai, en résidence pour se confronter au DIY chinois en 2013. Il y a revu ses questions technologiques et artistiques sous ce prisme. De retour, il a rejoint l’Association CO-DEV pour faire un Fablab à destination des décrocheurs scolaires à Gonesse et à Montreuil. Il réfléchit désormais à l’impact du numérique sur l’apprentissage, l’éducation et Une citation qu’il aime particulièrement :
« J’aime citer Einstein. Vous savez pourquoi ? Parce que personne n’ose vous contredire. »

Conférence - TedX Talks - 2019-02-12
Fab Lab : Art and Technology in Education
Consider an educator’s idea of perfection and how that might conflict with student learning. When an educator enables kids’ strengths, students may achieve more than anyone thought was possible. Eric Carlson talks about the Fab Lab, a classroom with computers, VR, and 3D printers that students can use to answer big questions and explore their ideas and creativity. Discover how teaching kids the creative learning process empowers them to design and build extraordinary things and fosters lifelong learning.

Conférence - TedX Talks - 2019-06-27
The do-it-yourself revolution : Areti Markopoulou and Tomas Diez at TEDxThessaloniki
Have you ever imagined the possibility of fabricating your own products at home? Designing your own objects on your computer and then printing them on a 3D printer? This is what the third industrial revolution is all about. Athena Markopoulou and Tomas Diez argue that everyone may have a personal lab at home and that it’s about time to produce more than trash. Their pioneering work at Fab Lab is more than good news.
Areti Markopoulou, architect, Director of R+D at IAAC and Tomas Diez, urbanist, Director of Fab Lab Bcn, are co-founders of Studio P52, an international platform for transcending the boundaries of individual’s creativity.

Conférence - TedX Talks - 2019-06-30
Le service public : do-it-yourself !
Que se passe-t-il lorsque la démocratie rencontre le maker movement ?
Lorsque les institutions de la décision publique, ne déclenchent que l’impatience des citoyens, ceux-ci peuvent décider de résoudre les problèmes auxquels ils sont collectivement confrontés, et s’associer pour co-produire le service public.
Elisabeth Lulin nous présente la diversité des initiatives de co-production du service public. Quelles conséquences pour les citoyens, pour l’état? Ces pratiques signalent-elles une véritable mutation ?
Elisabeth consacre l’essentiel de son temps à observer les signaux faibles, imaginer les scénarios d’avenir qu’ils nous suggèrent et construire des stratégies permettant de tirer le meilleur parti de ces futurs possibles. Formée à la fois aux sciences et aux lettres, Elisabeth s’attache à comprendre les bouleversements de notre temps avec la rigueur de l’enchaînement des causes et des conséquences et avec l’imagination des artistes et des inventeurs.
Une moitié de son activité actuelle et de son parcours antérieur comme haut fonctionnaire, administrateur de sociétés cotées ou membre de cabinets ministériels, s’inscrit dans les grandes organisations, les pouvoirs établis, la vision systémique du monde et la conduite de vastes ensembles.
L’autre moitié, à l’inverse – comme entrepreneur, fondatrice d’un think tank, présidente d’une école de design – s’enracine dans l’expérience de l’innovation, de la sérendipité, du changement émergent, de la contestation de l’ordre établi.

France Culture - 2020-01-03
Dans les laboratoires du changement social
Echanges avec Isabelle Berrebi-Hoffmann sur les pratiques des Makers - "Ceux qui « font » sont de plus en plus nombreux, on les trouve en dehors des circuits traditionnels mais le plus souvent ils utilisent les moyens et les technologies d’aujourd’hui. Seul ou à plusieurs, ils bricolent, ils récupèrent, ils construisent, ils bâtissent même. Avec des outils qu’ils ont souvent inventés, des savoirs hérités et réappropriés et une ambition sans limites. Ils rêvent de bousculer l’économie de marché, jugée obsolète, rien de moins : ce sont les « Makers »."

France Culture - 2018-05-27
Quelle réalité sociale derrière les mots "makers" et "fab lab" ?
"Zoé Sfez reçoit Michel Lallement pour discuter de ces nouveaux laboratoires du changement social ; ce que font les "makers" et l’impact de leur action sur le travail, l’économie l’écologie, la formation, le droit, l’art ou les sociabilités."

France Culture - 2016-06-07
Dans l’espace des FabLabs : l’âge du faire
"Partout dans le monde de développent de plus en plus de Fab Labs, des ateliers ouverts à tous collaboratifs, ainsi que des laboratoires fonctionnant sur le même modèle. Assiste-t-on à un "âge du faire" où le "do it yourself" serait une réponse à des frustrations créées par le monde du travail ?"

France Culture - 2013-11-12
La fabrique de l’innovation : un monde en mutation (2/4) - Fablab, hackerspace, makerspace : ouvrir et collaborer
Echanges avec Michel Lallement, Sénamé Koffi Agbodjinou (fondateur du WoeLab à Lomé) et Bilal Ghalib (fondateur du GEMSI) sur le sujet des FabLab, un sujet émergent et encore mal documenté à l’époque.

France Culture - 2020-12-16
LSD, La série documentaire - Les entreprises après le covid
Épisode 3 : Télétravail, eldorado du monde d’après ?

France Culture - 2021-02-08
Entendez-vous l’éco - Télétravail : l’épreuve de confiance
Le télétravail, en mettant à distance le cadre physique professionnel ainsi que la hiérarchie et les pairs, requiert un équilibre accru entre confiance et contrôle. Cette révolution constitue-elle une opportunité pour le salariat ou un délitement de celui-ci ?

Travailler au futur - avril 2021 - Podcast
Attention danger télétravail ?(1/4)
Au turbin ! le podcast qui parle du travail l’interroge le remet en cause et nous offre une pause. Je suis Amandine Mathivet et j’ai réalisé une série de quatre épisodes sur le télétravail et plus précisément sur les professionnels qui veillent à la santé et aux conditions de travail des salariés.

Transformations des modèles productifs et relations professionnelles - 04/04/2021 - Podcast
Dans le cadre du séminaire Travail, relations professionnelles et mobilisations (TRPM) du LEST, Julien Gros, sociologue CNRS - LEST et Luc Sigalo Santos, politiste AMU - LEST, présentent leur travail en cours avec Pauline Barraud de Lagerie sur les micro-travailleurs du web et les nouvelles pratiques de sous-traitance en ligne.

France Culture - le Temps du Débat - 01/09/2021
La crise sanitaire redéfinit-elle les relations au travail ?
Pour combattre la crise sanitaire, le gouvernement a valorisé le concept de distanciation sociale. Télétravail, masque, et pass sanitaire, sont certaines des mesures instaurées par les entreprises. Comment ont-elles impacté nos relations professionnelles ? Le télétravail va-t-il devenir la norme ?

France inter - 24/09/2021
Un tiers-lieu dans mon village
On compte aujourd’hui 2.500 "tiers-lieux" selon le dernier rapport de l’association France Tiers-Lieux. Des espaces ni publics, ni privés, où l’on mélange les activités et où l’on crée du lien social : coworking, résidence artistique, campus connectés… Et la moitié s’implante en milieu rural.

France culture - Entendez-vous l’éco - 29/05/2023
Les ®évolutions du travail
Des reconversions dans les métiers manuels aux nouveaux types de bureaux, sans oublier la proposition d’une semaine de travail de 4 jours, cette série s’interroge sur les évolutions du monde de travail en retraçant leurs fondements historiques et sociologiques

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