Les villes moyennes dans la représentation et les stratégies d’aménagement territorial de l’État : éclairages britanniques, allemands et italiens sur le cas français

La France se singularise‐t‐elle par la nature des problèmes auxquelles doivent faire face les villes moyennes et/ou par les représentations dominantes? Au contraire, observe‐t‐on les mêmes représentations de l’enjeu constitué par les « villes moyennes » dans d’autres pays voisins ?

Ce travail de recherche part de l‘hypothèse d’une singularité des villes moyennes françaises née de la conjonction de trois phénomènes observés au cours des deux derniers siècles derniers :

  • une géographie industrielle d’implantations diffuses à proximité des ressources dans des territoires de faible densité ;
  • un exode rural qui a privilégié les villes moyennes ;
  • un déploiement territorial agencé par l’État sur l’ancien semis de villes moyennes.

Pour mieux éclairer la situation en France, une équipe de 5 chercheurs étrangers et français coordonnés par Xavier Desjardins (professeur de géographie à Paris 1) et par Philippe Estèbe chercheur à ACADIE, tous deux initiateurs du projet de recherche, a été retenue par le PUCA. Ce travail se structure selon quatre axes d’investigation :

1) Une comparaison de la construction statistique de l’objet villes moyennes
Chaque pays a construit des représentations de la hiérarchie urbaine (villes moyennes, mittelstädte, second‐tier cities, etc.).
2) Une caractérisation des dynamiques principales qui affectent les villes moyennes dans ces trois pays et en France
3) Une étude des discours politiques sur les villes moyennes depuis les années 1970
4) Une étude des discours savants sur les villes moyennes depuis les années 1970

Cette recherche donnera lieu à un séminaire et à un rapport en 2019.

Informations  : Martine Vernhes

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