Mission documentaire sur les ruralités et les petites villes

En déplacement à Foix le 9 septembre 2022, Dominique Faure, Ministre déléguée, en charge des Collectivités territoriales et de la Ruralité, a annoncé le développement par la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines (POPSU) d’une mission documentaire sur les ruralités et les petites villes.
Portant sur l’ensemble du territoire national et documentant la grande diversité des paysages, des modes de vie et des richesses des territoires français, la mission documentaire vise à constituer un fonds inédit d’images sur les ruralités. Elle se construit à partir de reportages photographiques et de documentaires audiovisuels produits dans les petites villes et les territoires ruraux en partenariat avec des chercheurs.

En 2022, Arnaud Bouissou, Marcella Barbieri, Manuel Bouquet, Damien Carles et Emmanuel Du Bourg sont partis appareils à la main, sur les routes de France. En 2023, des collaborations avec des photographes reporters seront poursuivies, à travers un partenariat avec la Direction de la communication du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, avec sa photothèque, Terra, et la Bibliothèque nationale de France.

Reportages disponibles

"Habiter et vieillir à Xertigny" (88) par Emmanuel Du Bourg

Habitants de Xertigny | Emmanuel du Bourg / Popsu
Commune rurale, Xertigny compte 2 628 habitants (INSEE 2016), et est située au sud du département des Vosges. Elle est membre de la Communauté d’Agglomérations d’Epinal, formée de 78 communes et de 116 332 habitants. Territoire vieillissant et en déprise, le département des Vosges est le plus âgé de Lorraine, et la commune de Xertigny connait une perte du nombre de ses habitants. Le passé industriel en déclin de la commune contribue à cette dynamique. Un territoire vieillissant : A l’échelle de la CA d’Epinal, les projections de l’INSEE prévoient une baisse de la population et une augmentation du taux de seniors qui atteindrait 32 % en 2027 contre 25,1 % en 2013. Le cœur de l’agglomération (Epinal-Golbey-Chantraine) constitué de 43 688 habitants concentre les emplois et les équipements structurants. Le reste du territoire plus hétérogène s’organise autour de bourgs urbains périphériques et de pôles de proximité ruraux. Dans ce contexte, certaines communes s’inscrivent dans des projets liés à l’habitat senior : à l’image de Xertigny qui connait par ailleurs une baisse de sa population, et s’est engagée dans une politique de revitalisation de son bourg (lauréate « revitalisation des bourgs-centres » initiée en 2018). À Xertigny, pour augmenter la capacité d’accueil et la qualité de vie des résidents, la construction d’un nouvel EHPAD a débuté depuis 2018 sur la commune. L’ancien EHPAD est au cœur d’un projet de requalification, qui pourrait se matérialiser par une résidence pour séniors autonomes et l’accueil de jeunes publics.

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"Gérer la petite ville touristique à Marseillan" (34) par Emmanuel Du Bourg

Camping de Marseillan-Plage | Emmanuel du Bourg / Popsu

Marseillan est une commune française située dans le sud du département de l’Hérault, en région Occitanie. Depuis le 31 décembre 2002, elle fait partie de la communauté d’agglomération Sète Agglopôle Méditerranée.
C’est une commune urbaine et littorale qui compte 7734 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l’unité urbaine de Marseillan et fait partie de l’aire d’attraction d’Agde. Ses habitants sont appelés les Marseillanais ou Marseillanaises.
Son économie, basée sur la conchyliculture et la viticulture, est aujourd’hui aussi tournée vers le tourisme grâce à son extension balnéaire, Marseillan-Plage, et à ses ports de plaisance.

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"Les centres-bourgs face à la vacance, le cas du PNR Ambert Livradois-Forez" (63) par Arnaud Bouissou

Cyclistes circulant dans Olliergues | Arnaud Bouissou, Terra
Olliergues est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est adhérente du parc naturel régional Livradois-Forez. Elle fait partie des centres-bourgs du territoire d’Ambert-Livradois-Forez qui vont bénéficier de dispositifs pour réussir leur revitalisation. De la réhabilitation complète de bâtiments inhabités ou insalubres aux travaux d’économie d’énergie ou d’adaptation au vieillissement, les propriétaires bailleurs ou occupants sont encouragés à améliorer l’habitat. Territoire sans clôture, le Parc Livradois-Forez s’étend sur 300000 hectares. C’est un des parcs naturels régionaux les plus étendus de France. Si la région a souffert d’un départ massif de sa population au siècle passé, de nombreux nouveaux habitants s’y installent désormais. Venus de tous horizons, ils apportent leurs savoir-faire, ainsi que leur envie de s’installer au calme dans une région où la nature est partout. Par ses richesses géographiques et environnementales, le parc naturel régional possède une grande variété de milieux naturels. Tourbières et lacs tourbeux, landes de montagne, hêtraies et sapinières, forêts alluviales, buttes et coteaux secs, prairies naturelles de fauche, rivières et torrents composent ce paysage riche.

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"Mutation de la petite ville pavillonnaire à Saint-Loubès" (33) par Damien Carles

Passant devant des commerces avenue de la République à Saint-Loubès | Damien Carles, Terra
Saint-Loubès est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine. En 2019, la commune comptait 9909 habitants.

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"La résistance industrielle d’une petite ville : le cas de Vire" (14) par Arnaud Bouissou

Entrée du site de l'usine Degrenne à Vire | Arnaud Bouissou, Terra
Vire Normandie, commune nouvelle créée en 2016 issue de la réunion de huit communes, rassemble 18000 habitants et 11500 emplois. Ville de la reconstruction, elle se distingue par son économie avec un quart d’emplois industriels, un taux de chômage inférieur à la moyenne du département et à la moyenne nationale (7,7% contre respectivement 8,7% et 8,5%). Cette résistance à la désindustrialisation rend ce territoire singulier, au regard d’autres petites villes. Terre d’entreprise, Vire Normandie possède un tissu économique important avec 167 emplois pour 100 actifs résidents, dans des industries diversifiées telles que la fabrication de denrées alimentaires, le travail des métaux ou le secteur des transports. Cette présence industrielle diversifiée fait toute la spécificité de Vire Normandie, et ce en l’absence de grands équipements structurants. Des entreprises importantes ont été créées et développées sur ce territoire comme Chatel (dans le domaine des transports), Guy Degrenne (arts de la table) ou la Normandise (alimentation pour chiens et chats). Vire est donc un creuset d’entrepreneuriat industriel, datant du 19ème siècle et qui perdure aujourd’hui. La distinction de Vire Normandie en tant que lauréate des programmes Action Cœur de Ville (sur la redynamisation du centre-ville) et Territoire d’Industrie (sur le soutien aux projets de développement industriel) souligne les enjeux spécifiques liés au développement des villes moyennes, qui ont joué un rôle central dans l’industrialisation du pays. Si ce rapport entre industrie et villes petites et moyennes est souvent associé à l’image du déclin, des fermetures d’usines et des friches, Vire contredit cette trajectoire ; la singularité de Vire serait due à la qualité des interactions entre acteurs locaux publics et privés et avec les territoires proches. Les décisions industrielles seront analysées ici comme un processus de décision collective, multi-agents, embarquant acteurs publics et privés. En outre, plusieurs champs de politiques publiques (emploi et accompagnement des restructurations, investissement dont recherche-développement, cadre urbain) peuvent interférer avec le développement industriel ; la recherche visera à montrer comment ces différents champs interfèrent ou non avec les dynamiques industrielles.

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"Les transitions à l’œuvre dans un territoire de montagne en Pays des Écrins, vallée de la Vallouise" (04)" par Manuel Bouquet

Vue de L'Argentière-la-Bessée | Manuel Bouquet, Terra
L’Argentière-la-Bessée est une commune située dans le département des Hautes-Alpes. La commune est issue de la fusion en 1791 des anciennes communes de L’Argentière, sur la rive droite de la Durance, et de La Bessée, sur la rive gauche, sur la route de Briançon. La commune doit son nom aux mines d’argent qui étaient exploitées dès l’époque médiévale sur son territoire. Proche de l’entrée de la vallée de la Vallouise, à la porte du parc national des Écrins, et dominé par des sommets calcaires, dont celui de Montbrison (2800 m).

Voir le reportage Les transitions à l’œuvre dans un territoire de montagne en Pays des Écrins, vallée de la Vallouise" (04)"

A consulter aussi :

Contact : Hélène Milet, Directrice du programme POPSU Territoires,
Tél. 07 86 50 42 84

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