Note d’analyse #2 - Biodiversité, nature et santé : comment la crise sanitaire rebat-elle les cartes du débat ? Septembre 2020

La crise du covid offre un nouvel éclairage sur les termes du débat ville/nature en les complexifiant et en introduisant un sujet que les urbanistes avaient récemment oublié, celui de la santé. Se faisant, elle a permis de casser certains dogmes (comme la densité à tout prix) et elle appelle à un changement de paradigme mettant la biodiversité au cœur de l’aménagement urbain. Une autre lecture de cette évolution est possible, peut être celle du grand retour de l’hygiénisme dans l’urbanisme. Cette crise a révélé le lien étroit qui existe entre biodiversité et santé, en même temps qu’elle a montré la complexité de ce lien. De même, elle a souligné l’urgence à mobiliser des ressources et définir des mesures pour qu’urbanité, sobriété, biodiversité et santé soient conciliables.Ce que l’on repère, grâce au corpus mobilisé, c’est à la fois le glissement thématique et la complexification qui s’est opérée, par rapport à une période où le mot d’ordre était de “verdir” la ville. En quelques mois, on est passé du sujet “nature en ville” (avant la crise) à la nécessité d’une pensée systémique pour inventer un “éco urbanisme” ou un nouvel hygiénisme fondé sur la « santé environnementale ».
Cette note se propose d’expliciter ces glissements et l’élargissement progressif du sujet de la nature en ville à celui d’un nouvel agenda urbain, qui, en fonction des auteurs, se décline soit en “nouveau projet hygiéniste” soit en “éco-urbanisme”. Elle sera illustrée par les contributions de chercheurs et d’exemples émanant de territoires.

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