Nouveaux modèles de l’aménagement - NMA
Comment l’intégration des capacités de notre milieu naturel, traduit par le concept des limites planétaires, modifie-t-elle les contours et le contenu de l’activité d’aménagement urbain ?
Contacts :
Sophie CARRÉ, François MÉNARD, chargé(e)s de projet
Bénédicte BERCOVICI, chargée de valorisation
Fondée sur l’observation active de 6 terrains en France, cette recherche approfondit en particulier les questions suivantes :
- Quelles sont les manières de prendre en compte, faire compter, et rendre compte des fonctionnements écologiques dans les décisions d’aménagement ?
- Comment repenser les métriques de l’aménagement et les outils de pilotage des opérations ?
- Faire compter ces thématiques implique-t-il des changements de positionnement de l’aménageur, tant dans la chaîne de valeur de l’urbain que dans ses compétences ?
Le travail de recherche développé fait le choix d’une entrée par une durabilité forte, pour affirmer la non-substituabilité entre écosystèmes et capital économique.
Méthodologie
La méthodologie déployée repose sur 2 piliers :
- Des études de terrain, six aujourd’hui, plus à venir dans la seconde phase du projet.
Les terrains sélectionnés l’ont été chez des aménageurs publics, et ne sont pas exhaustifs de toutes les démarches existant en France.
Les six terrains sont :
- Lille (SEM Ville Renouvelée et SORELI),
- Paris (Paris et Métropole Aménagement),
- Montreuil (SEM Innovation et Résilience),
- Rennes (SEM Territoires), Nantes (Loire Atlantique Développement)
- Tours (Société d’Equipement de Touraine).
Un volet de l’enquête s’est concentré sur des opérations ANRU.
L’observation active de l’équipe de recherche d’une part, par immersion d’une semaine chez les aménageurs et des entretiens et rencontres ciblées tout au long de l’année, et de stagiaires d’autre part, intégrés aux équipes des aménageurs, nourrit la remontée d’informations.
- L’expérimentation
Elle a débuté dans cette première phase du projet par le lancement d’une réflexion autour de l’élaboration d’un bilan écologique d’aménagement.
Quatre bilans ont été initiés auprès des terrains, suivant des méthodologies différentes :
1) comptabilisation de la remise en bon état des écosystèmes impactés par l’activité d’aménagement,
2) bilan d’aménagement coloré,
3) approche par des métriques purement physiques.
Dans un second temps, l’expérimentation sera déployée sur une opération test.
Équipe de recherche
- Agnès BASTIN, ingénieure de recherche à l’ISIGE, Mines Paris PSL
- Magali CASTEX, chercheuse, associée à l’ISIGE Mines Paris, fondatrice et gérante de Co’mone, cheffe de projet chez Zefco
- Daniel FLORENTIN, maître-assistant en environnement et études urbaines à Mines Paris (ISIGE et CSI)
Avec le soutien du PUCA, de l’Institut CDC pour la recherche, de la Banque des Territoires et de l’ANCT.
Aujourd’hui, le projet de recherche NMA, « Nouveaux modèles de l’aménagement », conduit sur une année, trouve une continuation dans le projet ECOMODAM, « Ecologisation des modèles de l’aménagement », soutenu durant quatre années par l’Agence Nationale pour la recherche, et une équipe de recherche élargie à trois laboratoires : ISIGE, LATTS, Centre Alexandre Koyré, EHESS et trois chercheurs associés.
Valorisation
- La question déstabilise le monde de l’aménagement : comment adapter cette activité intense matériellement et valorisant monétairement l’artificialisation aux contraintes écologiques en cours et à venir ? Comment la rendre compatible avec les limites planétaires et le fonctionnement des grands cycles biogéochimiques ? En suivant plusieurs aménageurs, ce travail rend compte des prémices d’un changement vers une écologisation de l’acte d’aménager. Que ce soit la réduction de l’empreinte environnementale, l’approche par les usages ou l’intégration d’analyses prospectives, ces méthodologies de projet permettent de requestionner les pratiques de l’aménageur, ses professionnalités et sa façon de faire compter les grands équilibres planétaires. Le cahier de recherche présente les résultats intermédiaires de ce projet, réalisé au sein de l’Institut Supérieur d’Ingénierie et de Gestion de l’Environnement de Mines ParisTech, sous la direction d’Agnès Bastin, Magali Castex et Daniel Florentin, et soutenu par l’Institut pour la Recherche et la Banque des Territoires de la Caisse des Dépôts, ainsi que par le PUCA et l’ANCT.
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