Atelier "Bruit" - cycle de séminaires (2009-2010)

L’Atelier "Bruit" s’est déroulé sur seize mois, de mars 2009 à juillet 2010, autour de plusieurs objectifs :

  • mettre en commun les moyens que les participants pouvaient connaître ou imaginer pour évacuer le bruit hors des bâtiments, des villes et des territoires ;
  • repérer les points singuliers sur lesquels des progrès pourraient être espérés ;
  • proposer des orientations de recherche.

L’Atelier inaugural a permis de montrer que l’on ne pouvait détacher la perception sonore des autres perceptions pour l’étudier "à part" : la conjugaison des sens fait la perception globale, avec des interactions et des leaderships qui changent selon les situations, et l’appréciation portée sur un événement ou une situation sonore ne dépend pas que du sonore.

L’Atelier "Paysages sonores urbains" a démontré l’importance de la mise en perspective (spatialisation statique et dynamique) et de la temporalité des sons dans la qualification des environnements sonores. La question de l’ouverture de l’habitat, en particulier, doit être pensée en termes sonores : une fenêtre ne sert pas qu’à admettre un minimum de lumière naturelle, ou à cadrer un paysage. Elle capte également des bruits, ouvre sur un paysage sonore, et permet d’établir une relation entre l’intérieur et l’extérieur.

L’Atelier "Vêtures du bâtiment, vêtements du corps" a révélé le rôle négligé des habillages de façade dans la sonorité des espaces urbains. La densification programmée du tissu urbain - qui va permettre par ailleurs de réduire le bruit et le temps des transports - doit s’accompagner d’une réflexion sur les vêtures, qui sont au bâtiment ce qu’est le vêtement au corps.

L’Atelier "Systèmes anti-bruits de self-défense, en kits" a montré tout à la fois l’intérêt et les limites de la mise au point de "kits acoustiques" permettant à tout un chacun d’agir chez soi contre le bruit. Proposer aux particuliers des systèmes simples à monter pour mieux isoler une pièce de leur appartement, c’est leur donner le moyen d’agir par eux-mêmes à un coût nécessairement moindre que l’intervention d’un professionnel.

L’Atelier "Visiblement ça marche" a permis deux orientations. L’une vers le "redesign-to-cost", montrant qu’à prix et performances égales des produits industriels - en l’occurence, bien sûr, des produits acoustiques pouvaient être mieux appréciés, ou plus concurrentiels, si on les passait au crible de l’analyse de la valeur. L’autre vers une meilleure image des produits acoustiques, qui pourraient être plus visiblement démonstratifs et éveiller l’intérêt des prescripteurs, ou au contraire jouer la carte de l’invisibilité parfaite et rentrer dans la catégorie des produits agissant comme par magie.

L’Atelier "Sons, silences, bruits" a conclu la série. Confrontés à un bruiteur (quelqu’un qui, en quelque sorte, triche et nous trompe sur les bruits) et à un psychanalyste (quelqu’un qui nous aide à répondre nous-mêmes à nos propres questionnements, sans aveuglement), les participants ont souligné le rôle du visuel, de la mémoire, de l’histoire personnelle, de la situation, de l’inquiétude, de la profession, etc., dans l’interprétation des bruits.

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