Bépos, smart grid, territoires et habitants (2015)

Les bâtiments qui jusque là étaient perçus pour leur consommation, deviennent pour certains d’entre eux producteurs d’énergie. Plus largement, par leurs capacités de stockage, d’effacement et par le fait qu’une large part des consommations liées à la vie courante s’opèrent en leur sein, ils deviennent des acteurs de cette nouvelle forme de régulation. Les technologies de l’information et de la communication offrent en effet désormais la possibilité d’agir « à la demande » et en temps réel sur les consommations d’énergie.

Mais par-delà la dimension technique du déploiement des smart grids et du rôle que peuvent y jouer les bâtiments, se pose la question des modèles socio-économiques et gouvernementiels qui sous-tendent leur mise en œuvre, lesquels ne sont pas étrangers à leur design général et à leur optimisation.

Mieux encore, quels rôles jouent ou peuvent jouer les usagers finaux (ou premiers dès lors qu’ils sont producteurs d’énergie) que sont les habitants ? A quelle échelle, à quelle maille peut-on ou doit-on penser l’échange et la mutualisation d’énergie ? Quel rôle jouent ou peuvent jouer les collectivités territoriales, à la fois propriétaires des réseaux de distribution et dépositaires du pouvoir local des citoyens ?

Responsable : François Ménard


Consultation


Recherches

L’Intelligence énergétique au service des collectivités : l’enjeu à l’échelle du quartier et de la ville - Projet INTELECO
La Calade, décembre 2013
L’objectif de cette recherche est d’analyser les coûts et les bénéfices pour un territoire et ses habitants du développement des smart grids et, de façon concomitante, des bâtiments à énergie positive (Bépos). Quatre thématiques majeures dans lesquelles vont s’inscrire le développement des smart grids et des Bépos avaient été identifiées initialement : l’optimisation du système énergétique aux différentes échelles du territoire et notamment à celle du quartier et de la ville ; le maintien de l’équité sociale à l’égard des évolutions tarifaires et des consommations ; l’intérêt pour l’usager ; l’organisation spatiale avec l’articulation entre production locale d’énergie, maîtrise de la demande d’énergie et réseau.

BRASIL - Bâtiment et Réseaux : Anticipation des Services InteLligents
Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, janvier 2014
Ce travail vise à étudier des projets industriels en cours d’expérimentation mettant en relation consommation et production d’énergie, réseaux et bâtiments intelligents. Les principaux objectifs du projet étaient de proposer un positionnement des acteurs impliqués, articulé à une vision stratégique du secteur du smart grid. Les questions de recherche posées visaient à caractériser l’objet smart grid ; mettre en évidence les jeux d’acteurs ; identifier les enjeux de développement et de pérennisation du secteur.

TOASTER : Technologie, Organisation et Adaptation des Systèmes Territoriaux Energétiques en Réseaux
Energies demain, juillet 2014
Les territoires se sont emparés de la question énergétique sur la base d’une approche comptable annuelle exprimant combien les territoires pouvaient et devaient consommer et produire de l’énergie mais sans examiner comment ces consommations et ces productions fluctuaient dans le temps. Or, ce sont bel et bien ces fluctuations qui légitiment les technologies de gestion dynamique de la demande et de l’offre et, surtout, qui dimensionnent matériellement les infrastructures, dimensionnement qui affecte directement l’espace et oriente les choix d’aménagement. A partir d’une approche locale de l’énergie, cette recherche tente de quantifier les gisements d’effacement disponibles en fonction des diverses fonctions objectives présentées plus haut.

Des Bépos et écosystèmes énergétiques des smart-grids
Université Paris-Diderot, Université libre de Bruxelles

Smart grids, formes, territoires et habitants
Cité du Design, mars 2016


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