Du périurbain à l’urbain (2011-2013)

Deux axes d’analyse structurent cette action :

1 - Le périurbain participe de la ville durable
La ville étalée autour d’un centre plus ou moins constitué est un fait observé dans l’ensemble des agglomérations européennes, quelle que soit leur taille, quel que soit leur dynamisme économique ou démographique.
Malgré cet état de fait, la ville compacte, la ville dense, la ville historique est considérée comme la seule voie pour arriver à la ville durable, elle en constitue le modèle incontournable, absolu. Le périurbain au contraire représente le mal absolu. Il ne répond à aucun des critères, aucune qualité voulue, par les exigences du développement durable.
Cependant il est possible d’inverser le regard et d’envisager les espaces périurbains comme pouvant contribuer à la durabilité de la ville.
En effet, le périurbain n’est jamais appréhendé en fonction de ses caractéristiques propres, mais, au travers des notions servant à saisir la ville-centre. La périphérie est toujours définie négativement ou en termes de carence ou d’absence : « non ville », « non lieu », « non paysage », « sans urbanité »… Si bien que, tout en faisant l’objet de maints discours le décriant, il demeure une part d’impensé du phénomène.
C’est pourquoi, dans ce programme, il s’agit de prendre acte de l’existence de ces espaces, de leurs habitants, des actifs qui y travaillent et d’analyser, comment sous certaines conditions, ils peuvent également contribuer à la durabilité des espaces urbains.
Car, après tout si ce type d’espace pose des problèmes spécifiques, pourquoi ne disposerait-il pas de potentialités qui lui seraient propres ?
Autrement dit, il s’agit d’analyser le périurbain autrement que comme un débordement de la ville, et d’affirmer que, contrairement aux thèses communément admises, le périurbain constituerait l’espace même de la durabilité.

2 - Le périurbain comme objet pour élaborer une nouvelle grille d’analyse pour penser l’espace urbain
Le monde bouge, la société évolue. Nous sommes face à un ordre spatial et social nouveau. Malgré ces changements radicaux dans les modes de vie et dans les agencements spatiaux, l’organisation urbaine est pensée selon des cadres d’analyse, et des concepts forgés pour se saisir de la ville historique. La ville dense, la ville des courtes distances, la ville mixte, rayonnant sur son territoire, reste le référentiel. Cependant la réalité urbaine en ce début du XXIème siècle est bien différente.
Dans cette perspective, appréhender l’urbain en termes de ville centre, de banlieue, de périurbain perd de sa pertinence et empêche de penser le fait urbain actuel. Structurer les analyses à partir d’une grille d’intelligibilité erronée nous conduit à négliger certains phénomènes qui pourraient être explicatifs, des phénomènes qui échappent aux schémas existants ville-centre/périphérie ; organisation aréolaire ; organisation réticulaire.
Réfléchir aux outils, aux notions, au cadre d’analyse qui permettent de saisir la réalité urbaine d’aujourd’hui est également l’un des enjeux de cette action.

Contact : François Ménard


Lancement de l’action :

Résultats de l’action :

Rapports de recherche disponibles gratuitement auprès du centre de documentation

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