Rencontres François Ascher - Cycle de conférences en ligne - 2020-2021

Alain Bourdin, Portrait d’un monde hypermoderne

Jean-Marc Offner - Pour un nouveau compromis urbain

Jean-Louis Cohen : Villes parallèles : l’inter-urbanité entre hier et demain

Danilo Martuccelli : Les individus face à l’insaisissable époque contemporaine

Pierre Veltz : Quelle démocratie pour la société hypermoderne ?

Références :
l’enquête Ipsos « Fractures françaises » édition 2020
L’économie désirable
La France des territoires, défis et promesses
Le temps des passions tristes de François Dubet
Le peuple contre la démocratie de Yascha Mounk
Voir le débat à la fondation Jean Jaures avec Yascha Mounk sur YouTube

Dana Diminescu :"Vivre en décalage. Le malheur caché de l’individu hyperconnecté

En quoi les apports de François Ascher nourrissent-ils aujourd’hui la recherche, le débat public et l’action urbaine ?

Le sociologue et urbaniste François Ascher, disparu en 2009, a pointé très tôt l’apparition de la "métapole", les mécanismes liant mobilité et urbanisation, la ville territoire en attente de projets. Penser les transformations structurelles de la société contemporaine est au cœur de ses travaux. Il a développé la thèse de l’hypermodernité : non la fin de la modernité ou du capitalisme, ou de la ville, mais au contraire leur "exagération", leur "radicalisation".
En 2007 il analysait comment l’écologie ouvrirait des possibilités de rebond grâce à de nouvelles "marchandises écologiques", les cleantech, pouvant permettre à la société actuelle de durer, et les nouvelles techniques énergétiques comme alternatives aux changements des modes de vie ou aux changements dans les conceptions urbanistiques.
Ses analyses portent aussi bien sur la vie quotidienne que sur la constitution de la société ou l’organisation de l’espace.
Fondateur de l’Institut pour la ville en mouvement, il a défendu le droit à la mobilité dans un contexte d’individuation et d’urbanisation croissantes.
Pandémie, confinement, télétravail, abandon des métropoles, « troisième révolution industrielle », interrogations sur la démocratie et sur la solidarité sociale. Rien de tout cela n’est nouveau dans l’histoire récente – et même ancienne – de l’humanité. Aujourd’hui la vitesse, dont celle de la propagation des virus, les technologies numériques, l’enjeu majeur des bouleversements climatiques changent tout : nous entrons véritablement dans la « troisième modernité ». Grand Prix de l’urbanisme, décédé en 2009, François Ascher décrivait et théorisait cette société hypermoderne. Il nous a laissé un ensemble d’analyses et de propositions qui peuvent enrichir les débats actuels. C’est avec l’objectif de confronter cette œuvre au présent que nous avons décidé de réorganiser le séminaire que nous voulions lui consacrer en l’adaptant au confinement. Le coup d’envoi du nouveau dispositif a été donné sur internet à la date prévue pour le séminaire avec une conférence introductive d’Alain Bourdin.
Nous souhaitons vivement maintenir le projet d’une rencontre en direct, en face à face, dès que la situation sanitaire le permettra. Car, pour reprendre les mots de François Ascher « La banalisation de tout ce qui se télé-communique donne une valeur renforcée – économique et symbolique-, aux échanges directs, non médiatisés …à ce qui se touche, se sent, se goûte, se vit dans le face à face en direct ».

En savoir plus
A lire : Relire François Ascher. Entretien avec Mireille Apel-Muller

Avec le soutien de :

Plan urbanisme construction architecture, Ministère de la Transition écologique, Ministère de la Cohésion des territoires et des relations aux collectivités ; Institut pour la ville en mouvement-Vedecom ; Ecole nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand ; Ecole d’Urbanisme de Paris.

Partager la page