Mi-terre mi-eau, le sablar reprend ses barthes

Équipe lauréate

Site : Landes : Communauté d’agglomération Grand Dax / Dax – Quartier du Sablar

Composition de l’équipe

Mandataire
Isthme (Urbanisme, Géographie, Aménagement du Territoire, Architecture)
— 
Atelier GAMA (Urbanisme, Paysage, Maîtrise d’œuvre urbaine et paysagère)

Contact :isthme.bm@gmail.com


Le projet urbain et paysager permet d’interroger notre capacité à agir pour les générations futures à travers notre rapport à la ville et au territoire, à la nature et ses aléas.

Ici, la proposition consiste à mettre en cohérence les usages du bas Sablar avec la nature des sols propres aux Braous, de réinstaurer la culture de la plaine en relation directe avec le quartier. Grâce au développement des halles maraichères associées aux sources d’eaux minérales, le quartier se dote d’un équipement porteur d’une dynamique de réappropriation des sols engageant leur désartificialisation et leur renaturation. Des cheminements sont créés au-delà de la voie ferrée afin de pénétrer au cœur des barthes. Un platelage parcourt la plaine conduisant le visiteur à la nouvelle maison des barthes et au belvédère offrant un panorama sur toute la vallée. Des parcs et espaces publics sont créés au pied des coteaux de Saint-Paul-lès-Dax, rattachant son église à la campagne, libérant les contours de la plaine et installant le pôle de la gare LGV dans la continuité de celle-ci tandis que les connexions écologiques sont assurées.

En outre, le projet acte le désenclavement du Sablar et la cohérence spatiale de la ville. La seconde ceinture de Dax est complétée grâce à l’implantation d’un nouveau pont en aval et la prolongation du boulevard qui embrasse la rive droite et le Sablar tandis qu’est renforcé le rôle du quartier de trait d’union entre les deux rives et ensembles urbains du Grand Dax. Le boulevard réinstaure le centre de gravité de la ville autours de l’Adour positionnant la place Mal Joffre au cœur du dispositif. Des rues et venelles sont prolongées ou créées participant à la mise en réseau des équipements et espaces publics structurants. La trame historique et la typo-morphologie du faubourg sont convoquées dans le processus de densification du tissu urbain sur les hauteurs du quartier.

En effet, par l’identification de trois paliers topographiques différemment exposés à l’aléa d’inondation, le projet renouvelle les fonctions écologiques des zones basses, garantes de la résilience du quartier, et instaure différentes solutions de densité et de mixité inscrites dans le haut Sablar moins vulnérable. Les activités humaines du site sont ainsi maintenues et redynamisées. Les solutions de drainage s’appuient quant à elles sur la trame existante et s’inscrivent ainsi dans l’aménagement séculaire de la vallée.

La reconversion du quartier engage une stratégie économique à l’échelle de l’agglomération, particulièrement afin de redéployer un secteur commercial automobile prédominant, vecteur d’une artificialisation insoutenable, ce qui permet l’essor d’une économie de substitution plus soutenable et en adéquation avec l’histoire et l’identité du lieu. La relocalisation du parc de logements vulnérables vers les paliers topographiques surélevés du quartier contribue par la même occasion à la vitalité de ses activités et à la mixité de ses fonctions, répondant aux objectifs de la politique de la ville. Un urbanisme d’opportunité se déploie avec pragmatisme selon les opportunités foncières pour reconvertir le site tout en s’inscrivant dans la planification du long terme.

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