L’incertain tournant serviciel des gares

Inscrites dans des stratégies multi-acteurs, vouées à accueillir des flux de voyageurs plus massifs, les gares connaissent des transformations fonctionnelles et symboliques profondes. Elles cristallisent de fortes attentes en termes de sécurité, de confort et de services. Le séminaire du 11 avril 2016 s’est ouvert sur l’interrogation suivante : A quelles conditions pourra-t-on demain considérer les gares comme des lieux publics à la fois intensifs et apaisés, dotés de multiples ressources urbaines, ouverts à une grande diversité des pratiques, et rayonnant à l’échelle d’un quartier ou d’un morceau de ville ?

Un masterclass, deux sujets de thèse, un programme de recherche, deux interventions de hauts responsables de Transilien et d’AREP, et enfin un cas d’étude sur le pôle multimodal de Nice ont permis de discuter l’articulation entre la fonction de transport et les services en gare.

La place des services intermodaux, des commerces de proximité et des lieux de travail éphémères ayant été perçue comme centrale dans cette dynamique, ces éléments ont été questionnés du point de vue des usages naissants et des gains attendus en termes de proximité, de mixité, d’accessibilité et d’expérience de la mobilité qu’ils offrent. Cependant, les questions relatives au choix de ces services, à leur adéquation aux besoins des voyageurs et aux règles de gestion sur lesquelles ils reposent ne sont pas neuves.

Aussi, si tournant il y a dans les gares, du fait de la convergence de volontés et de stratégies des opérateurs ferroviaires et des partenaires économiques et politiques, bien des incertitudes subsistent sur la validité des choix opérés, sur la valeur d’usage qu’ils peuvent créer et sur les processus d’appropriation dont ils peuvent faire l’objet.

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