La requalification durable des zones et parcs d’activités existants : Une contribution au développement de la ville productive ?

LA REQUALIFICATION DURABLE DES ZONES ET PARCS D’ACTIVITÉS EXISTANTS : UNE CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DE LA VILLE PRODUCTIVE ?

Ecole Nationale supérieure d’architecture de Grenoble et Centre d’Échanges et de Ressources Foncières Auvergne-Rhône Alpes

Responsable PUCA : Isabel Diaz

Equipe de recherche

Gilles NOVARINA, professeur d’urbanisme, Université Grenoble Alpes, chercheur Laboratoire Architecture Environnement & Cultures Constructives
Sybille THIRION, économiste, directrice du Centre d’Échanges et de Ressources Foncières
— Pierre-Cécile BRASSEUR, économiste et urbaniste, directeur associé Synopter SARL
— Patrick CELESTE, architecte, sociologue, chercheur au laboratoire Architecture Culture et Société, École Nationale Supérieure d’Architecture Paris Malaquais
— Véronique KILIMINE, architecte, gérante agence r2k architecte à Grenoble
— Marie-Cécile PINSON, historienne de l’art, consultante CERF
— Pascal ROLLET, architecte, Professeur à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, chercheur au laboratoire AE&CC

Objectifs de la recherche

Parmi les facteurs, qui font obstacle à la confortation et au développement des activités productives à l’intérieur du périmètre des agglomérations urbaines, figure la disponibilité d’espaces adaptés aux nouveaux besoins d’entreprises industrielles et artisanales. Dans un contexte de lutte contre l’étalement urbain, la requalification durable des parcs et zones d’activités existants constitue un enjeu d’importance pour le développement de la ville productive. Cette recherche-action, qui s’appuie sur la coopération entre un centre d’échanges réunissant les acteurs du foncier et de l’immobilier et un laboratoire de recherche, se propose de dresser un état des lieux et d’analyser les mutations prévisibles des parcs et zones d’activités existants dans différentes villes (grandes et moyennes) de la Région Auvergne Rhône-Alpes afin de préfigurer des scénarios de requalification durable de ces parcs et zones d’activités, et ce sur la base d’hypothèses contrastées qui prennent en compte d’une part l’enjeu de l’évolution des activités de production (industrie 4.0 notamment) et d’autre part, les possibilités d’une mixité fonctionnelle et d’une cohabitation production/habitat.

Les territoires de la recherche

Pour évaluer l’enjeu que représentent aujourd’hui les zones et parcs d’activités insérés à l’intérieur du tissu urbain, l’équipe propose analysera, à l’échelle de la Région Auvergne Rhône-Alpes, un échantillon représentatif de différentes situations présentes dans les villes grandes et moyennes qui constituent l’armature urbaine régionale. Cet échantillon sera constitué :
— d’anciennes zones industrielles ou artisanales situées dans la périphérie des villes-centre ou dans la première couronne de banlieue des agglomérations grandes ou moyennes qui ont connu un départ d’une partie de leurs activités productives et voient aujourd’hui se côtoyer anciennes implantations industrielles, activités artisanales, lieux de stockage, nouvelles activités commerciales ou de services ;
— des zones mixtes où activités commerciales, artisanales, voire industrielles sont en concurrence pour les implantations et qui doivent faire face à la fois aux difficultés des entreprises industrielles et aux évolutions à venir du commerce ce qui conduira à des réorganisations et à une rationalisation des surfaces utilisées ;
— des zones d’activités mixtes des villes moyennes et petites, où les activités économiques ont plus de difficultés encore que dans les grandes villes à affronter la concurrence sur des marchés aujourd’hui mondialisés et où les possibilités de substitution par des activités de commerce ou de services sont plus réduites ;
— des parcs technologiques de première génération où les mutations internes au secteur des activités technologiques impliquent des restructurations d’entreprises et amènent parfois de la part des collectivités locales à des stratégies de requalification fondée sur un partage des charges foncières entre développe-ment de l’habitat et maintien de l’activité économique ;
— des plateformes à vocation internationale, implantées en satellite excentré de la métropole lyonnaise, dans lesquelles la logistique subit la concurrence d’autres activités notamment commerciale.

La méthode

Sur chacun de ces sites, quatre types d’investigations seront conduites :
— une analyse de leur configuration physique portant sur les liaisons avec les réseaux de mobilité, l’insertion dans le tissu urbain, la morphologie, les typologies immobilières et les possibilités de mutations ;
— une analyse économique des activités présentes sur le site, des services qui sont proposés par les gestionnaires des zones ou des parcs et des besoins non satisfaits des chefs d’entreprises en termes d’aménagement, de réseaux et de services/équipements mutualisés (impression 3D, labo de test….) ;
— une analyse des usages et des pratiques connexes à l’activité économique qui peuvent se développer sur le site (déplacement, restauration, détente et loisirs, logement,…) ;
— une analyse de stratégies de requalification portées par les communes ou les intercommunalités. Trois ensembles de méthodes seront mobilisées : l’analyse cartographique, le dépouillement de données statistiques et les entretiens auprès des chefs d’entreprise, des gestionnaires de sites et de salariés.

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