« Lyon, métropole fabricante de demain ? »

« Lyon, métropole fabricante de demain ? »

Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat (ENTPE)

Responsable PUCA : Nicolas Maisetti

Equipe de recherche

Patricia LEJOUX, Chargée de recherche, Laboratoire Aménagement, Economie, Transports (LAET), Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat
Rachel LINOSSIER, Maître de conférence, Laboratoire TRIANGLE, Université Lumière Lyon 2
- Julien LAHAIE, Directeur Mission territoriale de la Vallée de la Chimie, Métropole de Lyon
- Hugo NIVOIX, Chef de projet, Métropole de Lyon
- Caroline PRIEUR, Cheffe de projet, Mission territoriale Vallée de la Chimie, Métropole de Lyon
- Elisabeth DEFRANCE, Architecte urbaniste, responsable du Laboratoire des pratiques émergentes Patriarche
- Thibault NUGUE, Architecte urbaniste, Patriarche Laboratoire des pratiques émergentes
- Grégory RICHA, Directeur de transformation, associé, OPEO
- Michael VALENTIN, Directeur, associé et fondateur, OPEO

Objectifs de la recherche

Cette recherche s’intéresse aux conditions du maintien et du développement des activités productives au sein de l’espace métropolitain lyonnais et aux enjeux qu’elles soulèvent en termes d’acceptabilité et de faisabilité, sur le plan environnemental, économique, social et urbain. Elle vise, plus précisément, à tester l’hypothèse d’un projet de « métropole fabricante », susceptible de concilier développement des activités productives de demain, préservation de l’environnement et qualité du cadre de vie urbain.

L’acceptabilité et la faisabilité de ce projet de métropole fabricante dépendraient, selon l’équipe de recherche, de trois conditions :

- la constitution d’un écosystème territorial réunissant acteurs privés, acteurs publics et habitants autour d’une stratégie commune visant à concilier développement des activités productives, préservation de l’environnement et qualité du cadre de vie au sein de l’espace métropolitain lyonnais

- l’existence de dispositifs, d’outils opérationnels et de leviers financiers ou fiscaux dans les champs du développement économique, de l’aménagement de l’espace et de l’urbanisme permettant de rendre effectif ce projet de « métropole fabricante »

- l’articulation de plusieurs niveaux d’intervention : de l’échelle de la parcelle dans les secteurs centraux jusqu’à l’échelle des grands territoires de seconde couronne, en passant par l’échelle intermédiaire de la première couronne.

L’objectif de cette recherche est d’analyser les représentations et les stratégies, actuelles et futures, des acteurs de l’écosystème territorial lyonnais, d’étudier les outils dont ils disposent et d’observer les modes de territorialisation de ce projet de “métropole fabricante”.

Les résultats attendus dans le cadre de cette recherche ne visent pas à statuer sur l’effectivité ou non du projet de « métropole fabricante » sur Lyon, mais à mesurer le degré d’avancement des réflexions sur ces trois dimensions et à identifier les problèmes éventuels d’acceptabilité et de faisabilité qui peuvent se poser, sur le plan environnemental, économique social et urbain. L’objectif est aussi de formuler in fine des propositions susceptibles d’améliorer l’acceptabilité et la faisabilité de ce projet de métropole fabricante.

Les territoires de la recherche

L’expression « fabricante » est utilisée par la Métropole de Lyon pour traduire l’une des quatre ambitions de son programme de développement économique 2016-2021, intitulé « Lyon métropole fabricante, apprenante, attirante et entrainante”. Celui-ci vise à mettre en œuvre une stratégie ambitieuse de renouveau industriel en accompagnant les transformations de l’industrie lyonnaise (digitalisation, transition écologique, industrie du futur), tout en reconnectant l’industrie à son territoire et à ses habitants. Dans le cadre de cette recherche, cette expression « métropole fabricante » prendra une acception plus large. S’il s’agira de comprendre comment la Métropole de Lyon concrétise cette ambition, tant dans ses contenus fonctionnels que dans ses formes urbaines, cette recherche consiste plus globalement à étudier l’acceptabilité de ce projet par l’ensemble des acteurs de l’écosystème territorial lyonnais (collectivités territoriales voisines, Etat, acteurs privés, habitants…) et sa faisabilité, non seulement sur le territoire de la Métropole de Lyon, mais plus largement à l’échelle de l’ensemble de l’espace métropolitain lyonnais.

Elle portera plus spécifiquement sur trois terrains d’étude : des quartiers centraux de Lyon (7e,8e/9e)-Villeurbanne, des territoires de la 1ère couronne (Lyon Parilly Factories à Vénissieux et Saint-Priest, Vallée la Chimie) et de la 2e couronne (Vallée du Gier (Saint-Etienne Métropole), voire Vienne-Condrieu Agglomération, Plaine de l’Ain (CAPI Portes de l’Isère, CC de l’Est lyonnais), CA de Villefranche-Beaujolais-Saône).

La méthode

L’analyse de l’acceptabilité et de la faisabilité, sur le plan environnemental, économique, social et urbain, d’un projet de « métropole fabricante » à Lyon s’appuiera sur la réalisation d’entretiens semi-directifs, d’ateliers prospectifs et de focus group auprès des acteurs de l’écosystème territorial lyonnais : collectivités locales, services de l’Etat, entreprises, bureaux d’études, investisseurs, promoteurs immobiliers, habitants…

Les résultats

Le rapport de recherche et la synthèse sont disponibles ici

Cette recherche vise à analyser les conditions du maintien et du développement des activités productives au sein de la métropole lyonnaise. Elle se caractérise par deux parti-pris qui seront explicités dans la première partie du rapport :

  • Le choix de parler d’activités fabricantes plutôt que d’activités productives, afin de mettre en exergue les transformations que ces activités connaissent dans le contexte des transitions écologique, énergétique et numérique en cours,
  • Le choix de s’intéresser aux espaces métropolitains. Le territoire étudié ne se limite pas ici au seul périmètre de la Métropole de Lyon, mais inclut les territoires avoisinants. Trois terrains d’étude ont plus particulièrement été étudiés : le centre (Villeurbanne), la 1ère couronne (Vénissieux, Saint-Priest) et la 2e couronne (la Vallée du Gier, située entre Lyon et Saint-Etienne). Ce dernier terrain a finalement été moins investigué que les deux autres, pour des raisons que nous expliquerons dans la méthodologie.
    Cette recherche vise à tester, sur Lyon, l’hypothèse d’un projet de « métropole fabricante » susceptible de permettre un développement des activités productives au sein des espaces métropolitains dans le contexte des transitions écologique, énergétique, numérique en cours. Ce contexte amène, en effet, à repenser la relation entre activités productives et espaces métropolitains.

Partager la page

Sur le même sujet