L’écologie sonore : une approche qualitative de l’écoute

L’écologie sonore est née avec la montée en puissance de la conscience écologique qui s’opère au tournant des années soixante et soixante-dix.
D’abord issues du milieu musical, les recherches théoriques menées dans ce champ ont mobilisé par la suite d’autres professionnels dans une perspective multidisciplinaire. Ces travaux conduisent à penser que le son est une donnée fondamentale de l’environnement humain, et qu’il doit être considéré avec autant d’importance que la vue. Or, dans le domaine, la hiérarchie des préoccupations entre les deux sens est historiquement fluctuante mais il semble que les pouvoirs publics et les concepteurs accordent aujourd’hui une place encore trop faible aux enjeux sonores. A l’inverse, on constate un intérêt renouvelé des jeunes chercheurs pour ces questions d’écologie sonore.
Si les théories qui émanent tendent à considérer le son comme un élément essentiel de la qualité de vie des habitants, les politiques publiques mises en place sont prioritairement axées sur la lutte contre le bruit. S’opposent ainsi deux approches : l’une quantitative cherchant à réduire les nuisances sonores, et l’autre qualitative s’attachant à « favoriser la notion d’écoute » au sens large. C’est dans cette seconde perspective qualitative que l’on observe des innovations dans la conception même des projets urbains. La démarche présentée dans ce Quatre pages du PUCA permet de comprendre comment évaluer la qualité sonore et comment concevoir des projets urbains avec cette dimension de l’écoute dans l’objectif d’améliorer le cadre de vie et le bien être des habitants. En d’autres termes, se saisir des questions d’écologie sonore permet d’interroger l’environnement sonore dans sa dimension qualitative et d’améliorer les projets urbains dans le sens d’une meilleure qualité d’usage.

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